10° editions des GREEN AWARDS, 16 et 17 Juin 2021
La 10° édition des Green Awards s’est déroulée les 16 et 17 juin derniers, dans un lieu magnifique : le couvent des sœur franciscaines modernisé dans le respect d’un ouvrage magnifique de sobriété.
Membre du jury (réalisatrice/productrice) , représentant l’AJE (association des journalistes environnement) partenaires de cette édition, j’ai pu apprécier un festival faisant une large place à la communication institutionnelle (spot et info) tout en respectant l’indépendance des réalisateurs auteurs des DOCUS. Or il est intéressant de voir à quel point entreprises et institutions se lancent dans la production à message environnemental. Le meilleur et le pire, et pour les aider l’édition en 2020 par l’ADEME d’un ouvrage « le guide de la communication responsable » intégrant les questions de la défiance, la révolution numérique, les relations multi canals des consommateurs….
Plusieurs moments de débats ou d’IT télévisés sont venus nous éclairer
– « les nouveaux regards pour demain ». Même s’il faut encore lutter , les images alarmantes semblent avoir éveillé la prise de conscience. Il reste à construire de nouveaux récits , de nouveaux formats. Interrogation des chaines et de leur « case », place pour le positif, le solaire, la solution… L’audiovisuel français ne semble pas encore à la hauteur de son devoir dans le secteur de l’éco production, n’a pas de vision à offrir d’un futur souhaitable, le futur fait peur. France 5 reste la chaine « amiral » sur le sujet, TF1 avec TV Ushuaïa maintient son rythme de croisière avec ses 4M de téléspectateurs 4h par jour, et France 2 a choisi une nouvelle approche avec un nouveau visage celui d’Hugo Clément auquel on espère faire adhérer les jeunes, rétifs à la télévision. Pas gagné!… Mais existe t il un projet inter générationnel où les enjeux seraient présentés à la hauteur des défis contemporains ?
– « climat Normandie « , de l’international au régional, avec deux membres du GIEC : Jean Jouzel (climatologue, ancien vice pdt du GIEC) et le normand Benoit Laignel, vice président de l’université de Rouen Normandie spécialiste des questions d’adaptation au CC dans sa région. https://deauvillegreenawards.com/fr/
– « l’odyssée de l’espèce » auquel participaient des intervenants de grande classe qui ont malheureusement eu peu de temps pour s’exprimer. Marie Monique ROBIN bien connue pour sa lutte contre Monsanto , autrice d’un nouvel ouvrage « la fabrique des pandémies » édit. La Découverte . Elle y épouse les thèses de Serge Morand à savoir « préserver la biodiversité est un impératif pour la santé planétaire » rien de bien nouveau par rapport aux recherches du grand scientifique, mais un tour du monde des problèmes émergents, un savoir communiquer et la promesse d’un film bientôt sur TF1 https://www.youtube.com/watch?v=6MTe_ElpwQg (2h, commence à 3’)
Mais n’oublions pas que les Green Awards sont avant tout un festival de films. 360 programmes étaient présentés venus des quatre coins du monde, 3 compétitions (spot, info, docu) et quinze catégories (les grands enjeux de l’environnement, les domaines d’application écologique, les questions de société… Une nouvelle fois , j’ai pu faire le constat que la longueur d’un film n’est pas synonyme de qualité et pour l’environnement des petites séries de quinze minutes parfaitement ciblées sont un délice. Le développement durable se voulant avant tout eco systémique et appliqué désormais à tous nos projets de société , présenter un film régional où l’on parle de tout est un peu contreproductif .
Retenons le film de Pierre Moret « les nanos survies , les pouvoirs invisibles de la nature » passionnant et de toute beauté , bientôt suivi d’un autre film du même réalisateur sur le biomimétisme et « Nature, le retour du sauvage » tourné au Costa Rica , comment peut renaitre une forêt tropicale. Exemplaire..
Ce festival se définit comme engagé et ne se dément pas, même si l’on manque cruellement de grands réalisateurs dans ce domaine
Dominique Martin Ferrari