Une COP vraiment nulle! Et pourtant le danger s’accélère
C’était prévisible. La COP 25 s’achève sur un désenchantement total. «
En dehors de la déclaration européenne (green deal) que l’on espère être autre chose que des mots , rien ne s’est passé. L’UE a endossé l’objectif de neutralité climatique d’ici 2050. Mais sans la Pologne, très dépendante du charbon. Et les Européens ne se prononceront pas avant l’été sur le relèvement de leurs engagements pour 2030. Si l’Europe , en mots, reste ferme dans ses bottes, il en est tout autrement du reste du monde qui ne suit pas du tout.
Pire parfois il régresse . Le brésil qui déjà était opposé à ce que l’an prochain à Glasgow on discute des règles commerciales vient de refuser toute référence au rapport du GIEC sur les sols et toute allusion à la mise en cause de l’agriculture industriel
Au rythme actuel, le mercure pourrait gagner jusqu’à 4 ou 5 °C d’ici la fin du siècle. Et même si les quelque 200 signataires de l’Accord de Paris respectent leurs engagements, le réchauffement pourrait dépasser les 3 °C.
Alors pour tenter de réduire cet écart mis en avant par la science, tous les États doivent soumettre d’ici la COP26 à Glasgow une version révisée de leurs engagements. À ce stade, quelque 80 pays se sont engagés à présenter un réhaussement de cette ambition mais ils ne représentent qu’environ 10 % des émissions mondiales.
Et quasiment aucun des plus grands émetteurs, Chine, Inde ou États-Unis, ne semble vouloir rejoindre ce groupe.
La présidence chilienne a une tâche : protéger l’intégrité de l’accord de Paris et ne pas permettre qu’il soit déchiqueté par le cynisme et la cupidité, a dénoncé la patronne de Greenpeace Jennifer Morgan.
Or une poignée de pays bruyants a détourné le processus et pris le reste de la planète en otage, a estimé Jamie Henn, de l’ONG 350.org.