La qualité de l’air s’améliore mais cause toujours 400 000 décès prématurés en Europe chaque année
Risques | 24 novembre 2020 | Laurent Radisson | Actu-Environnement.com
La qualité de l’air s’est améliorée en Europe au cours de la dernière décennie mais le nombre de décès prématurés liés à la pollution s’élève toujours à quelque 400 000 chaque année. Telle est la principale conclusion du rapport 2020 sur la qualité de l’air publié le 23 novembre par l’Agence européenne de l’environnement.
Les données traitées par l’Agence ont été relevées en 2018 par plus de 4 000 stations de surveillance de toute l’Europe. Les améliorations, qui concernent les différents polluants atmosphériques, sont principalement constatées dans le domaine des transports et de l’approvisionnement énergétique, alors que les progrès dans le secteur des bâtiments et de l’agriculture sont lents.
La majeure partie des décès prématurés est imputable aux particules fines (379 000 décès), suivies de loin par le dioxyde d’azote (NO2, 54 000 décès) et l’ozone (O3, 19 000 décès). Six États ont dépassé la valeur limite de l’Union européenne pour les particules fines en 2018 : la Bulgarie, la Croatie, la Tchéquie, l’Italie, la Pologne et la Roumanie. Seuls quatre pays respectent les valeurs guides de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui sont plus strictes que les normes européennes : l’Estonie, la Finlande, l’Islande et l’Irlande.
La Commission européenne cherche à aligner ces dernières sur les valeurs de l’OMS dans le cadre de son plan d’action « zéro pollution ». Elle a lancé le 11 novembre une consultation publiquesur ce plan qui est l’une des composantes du Pacte vert pour l’Europe.