one planet summit/ réactions:
Oscar Soria,directeur de campagne, Avaaz (contact : +1-415-217-939 / oscar@avaaz.org)
« L’OPS montre que les dirigeants mondiaux commencent à se réveiller et à prendre conscience que la perte de biodiversité est une menace pour notre sécurité alimentaire, qu’elle nous rend vulnérables aux pandémies et qu’elle sapera tout progrès visant à stabiliser notre climat.
L’objectif de 30 % d’ici 2030 représente un doublement de la masse terrestre sous protection officielle et serait donc un grand pas dans la bonne direction, mais il ne va pas assez loin : les scientifiques disent que nous devons protéger au moins la moitié de la planète pour faire face à la perte de biodiversité d’ici 2030, et cette protection ne peut se faire qu’avec le leadership et la pleine consultation des peuples autochtones, en respectant pleinement leurs droits et en écoutant leur sagesse. La protection des forteresses n’est pas la solution, elle fait partie du problème.
Toutes les terres des communautés autochtones et locales doivent être reconnues et les droits fonciers doivent être transférés, y compris les zones critiques pour les services du carbone et de la biodiversité. Si les gouvernements font cela, nous pourrions atteindre demain un niveau de protection de près de 40 %. Si les gouvernements prennent au sérieux la perte d’habitat et la crise de la biodiversité, la réponse est claire : la justice foncière et le respect de la sagesse indigène et traditionnelle sont les moyens les plus rentables de commencer à guérir notre relation brisée avec la nature ».
Maxime Combes: ATTAC, blog mediapart:
« Emmanuel Macron organisait ce lundi 11 janvier 2021 à l’Elysée un « One Planet Summit » sur la biodiversité en présence de nombreux chefs d’Etats et leaders européens. En voici une synthèse à lire sur mon blog Médiapart (en accès libre). D’apparence consensuelle, la protection de la biodiversité ne l’est pourtant pas tant que ça. Tapi dans l’ombre d’objectifs généraux et généreux, c’est en fait un projet nocif qui prend corps peu à peu visant à faire de la nature un capital naturel dont il faudrait confier la protections aux marchés et à la finance. Ce OnePlanetSummit ne semble pas y échapper.
OnePlanetSummit: protéger la biodiversité ou brancher la finance sur la nature?