les nouveaux OGM sont des OGM

En ouvrant le dossier sur les nouveaux OGM Julien Denormandie met le doigt dans une machine complexe et à nouveau revient sur une loi adoptée de longues luttes. Introduire un gène par « ciseaux » ou par transgénèse conduit à une modification de l’ADN . Si le prix Nobel a pu montrer en quoi ces “NBT” ou “New Breeding Techniques” pouvaient être utiles pour certaines maladies orphelines et rares, elles sont d’ores et déjà utilisées dans la modification des espèces cultivées faisant ainsi fi de toute la législation sur les OGM . Associer les NBT à la «  »greffe »millénaire est une manière de noyer le dossier . L’introduction de nouveaux gènes dans une plante via les techniques récentes ZEN, RALEN, CRISPR-Cas9 conduisent à l’innactivation d’un gène, à la modification d’un gène, ou à une insertion . Seule différence avec les OGM on court moins le risque d’untroduction d’un gène étranger.

Intérêts: Les New Breeding Techniques se distinguent par leur capacité à cibler et modifier le génome des plantes2, et d’obtenir rapidement des variétés stables, à la différence des méthodes classiques de sélection végétale6 qui procèdent par croisements et qui prennent plusieurs années supplémentaires. Par rapport aux OGM, les plantes obtenues par les techniques NBT sont réputées se caractériser par l’absence d’ADN étranger6. De même, avec l’utilisation des NBT « rien ne permet de différencier une modification naturelle d’une modification volontaire », estime Léon Otten, chercheur à l’Institut de biologie moléculaire des plantes du CNRS. Ainsi, une plante à fleurs sur 20 serait naturellement modifiée par des agrobactéries, qui y insèrent une partie de leurs gènes. Parmi les espèces végétales concernées par ces insertions horizontales de gènes extérieurs, on compte le théier, le houblon, la patate douce, le tabac ou la banane3,7,4.

Risques: Selon le comité consultatif commun d’éthique de l’INRACIRAD et d’Ifremer, « Les risques associés aux nouvelles techniques d’édition du génome sont pluriels et intriqués entre eux : environnementaux, sanitaires, agricoles, économiques, sociaux et politiques. Ceux spécifiquement associés à ces nouvelles techniques sont peu nombreux : principalement le bioterrorisme qui reste toutefois une menace abstraite pour les végétaux. De la sorte, le précédent des plantes génétiquement modifiées (PGM, obtenues par transgenèse) a permis d’investiguer et documenter la plupart des risques environnementaux et sanitaires existants. Pour les risques agricoles, l’édition du génome peut à la fois être un facteur réduisant l’agro-biodiversité mais aussi une solution pour l’enrichir et répondre à de nouveaux enjeux. Dans son 11e avis, le Comité d’éthique analyse également les risques économiques, sociaux et politiques et relève que différentes interrogations pointent vers une préoccupation commune : faire en sorte que ces nouvelles technologies, associées aux régimes de propriété intellectuelle, ne dépossèdent pas les citoyens de leur capacité d’action sur des objets d’intérêt commun. Ce qui invite à repenser les liens entre techniques et systèmes agricoles8. » D Martin Ferrari avec Wikipedia

Ci dessous la mise en garde de GREENPEACE:Nouveaux OGM : Julien Denormandie ouvre la boîte de Pan- dore Le 13 janvier 2021
Dans un entretien réalisé le 7 janvier avec AgraPresse, le ministre de l’agriculture Julien Denormandie s’est officiellement prononcé en faveur des produits issus de nouvelles techniques de modifications génétiques (“NBT” ou “New Breeding Techniques”), plus communément appelées nouveaux OGM. Il se dit en attente de la proposition que doit rendre en mai prochain la Commission Européenne, sollicitée par les Etats membres, sur une potentielle révision de la réglementation en vigueur sur les OGM. “En réduisant la définition des OGM à la seule technique de la transgénèse, cette déclaration du Ministre de l’agriculture fait fi de la réalité scientifique sur le sujet et adopte tous les éléments de langage du lobby pro-OGM. Les plantes issues de NBT n’ont rien de naturel et correspondent bien à la définition européenne des OGM”, déplore Suzanne Dalle, chargée de campagne agriculture chez Greenpeace France. “Nous ne pouvons malheureusement y voir qu’un renoncement extrêmement dangereux face au lobby incessant des entreprises de l’agrochimie et les semenciers.” La Cour de justice européenne, qui avait été saisie sur ce dossier, a affirmé en juillet 2018 que tout organisme obtenu avec des nouvelles techniques de génie génétique, en particulier les OGM produits par édition du génome, relevait bien du droit européen des OGM. La Cour avait également fait valoir que les risques associés à ces techniques étaient comparables à ceux des OGM traditionnels. La décision de la Cour de justice européenne était claire, et confirmait les avertissements de nombreux scientifiques ayant souligné que l’édition de gènes peut causer des dommages non intentionnels à l’ADN, avec des conséquences inconnues sur l’environnement et la santé. Chacune des nouvelles techniques OGM présente des risques et incertitudes, dont certains sont communs à tous [1]. Étant donné que la plupart des techniques sont nouvelles, il n’est pas encore possible d’évaluer pleinement les effets indésirables potentiels [2]. Le fait qu’elles puissent être utilisées en combinaison et plusieurs fois signifie que ces effets peuvent être importants même lorsque leur usage individuel serait à faible risque. “Il est urgent que la France recadre la position exprimée par le Ministre de l’Agriculture, et maintienne sa position historique d’opposition à tous les OGM, qu’ils soient nouveaux ou anciens. La réglementation en vigueur existe pour prévenir les dommages et informer les consommateurs sur les aliments qui se retrouvent dans leurs assiettes. La dissémination de ces nouveaux OGM dans l’environnement sans mesures de sécurité appropriées est illégale et irresponsable.”, conclut Suzanne Dalle. [1] Steinbrecher, R., 2015. Genetic Engineering in Plants and the “New Breeding Techniques (NBTs)”. Inherent risks and the need to regulate. [2] Eckerstorfer M. et al., 2014. New plant breeding techniques and risks associated with their application.

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