initiative de sciences ô pour la semaine des outremers VU sur Outremers 360°

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Aujourd’hui, la France est la deuxième puissance maritime mondiale avec une ZEE de 11 millions de km2, elle se place derrière les États-Unis et devant l’Australie, avec 97% de son espace maritime qui provient de ses 12 territoires d’outre-mer répartis dans 3 océans distincts. Pour imposer sa souveraineté sur ces espaces et assurer la sécurité de l’ordre public en mer, la France a recours à des moyens capacitaires importants, en faisant principalement appel à la Marine nationale ; mais également à des moyens satellitaires. A titre anecdotique, grâce à une convention passée avec le Centre d’études spatiales, les Terres Australes et Antarctiques Françaises ont réussi à faire baisser significativement la pêche illégale dans leurs eaux.

Ces espaces maritimes incarnent donc des enjeux géostratégiques forts, qu’ils soient économiques, sécuritaires ou environnementaux. En effet, avec l’épuisement des ressources terrestres, nous nous tournons de plus en plus vers les océans, notamment en termes d’énergies renouvelables avec l’énergie marémotrice ou thermique des mers, mais aussi pour en extraire des ressources non exploitées comme les terres rares. Par ailleurs, l’Outre-mer doit également faire face à des menaces multiples, la pêche illégale dans les TAAF ou en Guyane, mais aussi la piraterie dans l’Océan Indien, le narcotrafic dans les Caraïbes ou encore les flux migratoires, notamment à Mayotte. Enfin, d’un point de vue environnemental, ils constituent un enjeu de long terme majeur, notamment en ce qui concerne les impacts du changement climatique qui se traduisent par un risque de submersion insulaire, ou pour la préservation de la biodiversité et des écosystèmes marins puisque les outre-mer contiennent 80% de la biodiversité française. 

Durant l’heure de discussion il a été également question de voir comment depuis la convention de Montego Bay de 1982 a défini le droit de la mer et mis en lumière les enjeux géostratégiques qui y en découlaient. Il a d’ailleurs été mention de la question épineuse de la pêche, qui serait selon nos intervenants une des principales causes d’un futur conflit à l’échelle mondiale, notamment de par l’importance de ce secteur en Chine, pays pour lequel une partie significative de son économie repose sur cette industrie.

Quoiqu’il en soit, les Outre-mer -de par leurs spécificités et leurs singularités- soulèvent des enjeux géostratégiques importants. Ils incarnent le territoire français dans toute sa complexité et dans toute son histoire, c’est la raison pour laquelle nous ne pouvons et ne devons avoir un rapport utilitariste avec eux.

L’intégralité des conférences sont diffusés en replay sur la page Facebook de l’association Sciences Ô.

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