les sargasses sont de retour (images guadeloupe)
Les plages de Terre de Bas aux Saintes ont été témoins de l’arrivée massive de sargasse ce matin Depuis ce matin (9 avril) les plages de Terre de Bas des Saintes ont été témoins de l’arrivage massif de sargasses sur les côtes de Terre-de-Haut en particulier sur les plages de Dampierre et de Marigot. L’invasion semble plutôt massive.
Sargasses : à quand le ramassage ?
LES ÉCHOUAGES DE SARGASSES ONT REPRIS DEPUIS PLUSIEURS SEMAINES MAIS LES ALGUES BRUNES N’ONT PAS ÉTÉ RAMASSÉES. LES HABITANTS PERDENT PATIENCE.
« Je n’en peux plus, je me réveille avec la sinusite tous les matins et maintenant en plus de fortes de nausées.. on est empoisonné.. tout le monde s’en fiche » alertait hier une habitante de Cul-de-Sac en proie aux émanations d’hydrogène sulfuré.
Depuis le mois de janvier, les échouages massifs de sargasses ont repris sur les plages de l’îlehabituellement impactées : Cul de Sac, Mont Vernon, Baie Lucas, … Mais selon les riverains, « rien n’a été ramassé depuis la dernière campagne de l’été dernier ».
Météo France publie régulièrement des bulletins de surveillance et de prévision d’échouement des sargasses pélagiques pour les îles du Nord. Entre le 4 mars et le 8 avril, les risques d’échouement à quatre jours oscillent entre « faible » et « moyen ». Comme l’explique Antoine Lechavalier, responsable de la mission Eau et Biodiversité à la DEAL de Guadeloupe et basé à Saint-Martin, ces prévisions sont le résultat d’une surveillance satellite et donc « imprécises ». « Même lorsque le risque est considéré comme « moyen » nous pouvons avoir des échouages importants sur Saint-Martin » note-t-il.
L’enlèvement des sargasses échouées, dont la compétence relève de la COM, a fait l’objet d’un marché public en 2019. Deux entreprises ont été sélectionnées par la Collectivité : Gumbs Technique Nouvelle et Janky Environnement. La première est affectée à Grande Caye, la baie de L’embouchure, la baie Lucas et Mont Vernon, tandis que la deuxième est chargée de la baie de de Cul-de-Sac, et de la plage de l’étang aux poissons.
Outre le ramassage, le marché prévoit pour Grande Caye un stockage et un étalement à moins d’un kilomètre (1440€ /jour), pour Cul de Sac le transport à l’éco site ( 22.50€ la tonne ), pour Mont Vernon un stockage et un étalement à moins d’un kilomètre (1440€/jour) , pour la baie de l’embouchure (1440€/jour), un stockage et un étalement à moins d’un kilomètre, pour l’étang aux poissons le transport à l’éco site ( 22.50€ la tonne ), et pour la baie la Lucas, un stockage sur site (1440€/jour).
Parmi les critères du cahier des charges, les entreprises ont pour obligation de respecter les délais impartis, les moyens matériels spécifiques à mettre en œuvre, les moyens mis en œuvre pour limiter la collecte de sable et le respect des zones impactées à forte sensibilité environnementale.
Il s’agit d’un marché sur bons de commandes, c’est-à-dire que la Collectivité mandate les entreprises à chaque fois qu’il y a des sargasses à ramasser, et les entreprises ont une semaine pour répondre puis 48 heures pour retirer les algues.
En décembre dernier, le St.Martin’s Week rapportait qu’un an plus tôt, en décembre 2019, « Georges Gumbs saisissait la Chambre Territoriale des Comptes (CTC) et requérait l’inscription de la somme de 72 000 € au budget de la Collectivité au titre des opérations effectuées sur les sites de la Baie de L’embouchure, la Baie Lucas, Mont Vernon et Grande Caye par son entreprise GTN GUMBS TECHNIQUES […]. Deux mois plus tard, la CTC déclarait cette saisine irrecevable en raison de plusieurs incohérences relevées à la fois dans sa formulation et dans les pièces présentées, telles que des devis antérieurs à la date de passation du marché ou encore l’absence de factures correspondantes, et surtout l’absence d’élément attestant du service fait. ».
Pour l’heure, la COM indique avoir mandaté les entreprises sous marché depuis plusieurs semaines. Ces dernières ne se sont visiblement pas manifestées.