Guyane: la question du logement doit se régler régionalement
Quand cessera t on de voir la maison en Guyane à l’aune des logements européens? Là l’espace est disponible, les maisons évoluent en même temps que grandissent et vieillissent les familles. Des architectes compétents, familiers des coutumes et de matériaux locaux peuvent donner un avis .Pourquoi va t on chercher outre atlantique un savoir inadapté ? Un récent débat a eu lieu sur ce sujet au sénat http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20210503/otm_6_mai.html
La collectivité s’est d’abord mobilisée pour que les normes européennes d’isolation et de lutte contre le froid s’adapte aux climats tropicaux. C’est fait .Le débat porte désormais sur la densification face à l’immensité disponible. Tout retard de pilotage , de décision facilite l’étalement sauvage. La réflexion sur un usage des matériaux locaux, plus immédiatement disponibles restent d’actualité . La réalité est différente et comme le souligne la maire de Saint Laurent du maroni: » en 13j sont arrivés 600 haïtiens qu’il a fallu loger. IL faut faire vite?…IL nous faut adopter des matériaux locaux dans le cadre d’échanges régionaux, des produits qui viennent des pays voisins, moins chers, et moins dispendieux en GES ».
Cela conduit à une réflexion encore insuffisante notamment sur l’avenir de la filière bois. Ne faudrait il pas passer au stade d’une plantation massive le long du littoral avec un rendement à 20/30 ans pour la construction et ne pas seulement travailler à un filière reposant sur des essences rares. La grande difficulté sur place est de trouver une main d’oeuvre expérimentée; Selon les élu(e)s « l’argent n’est pas un problème, on trouve des financements, mais pas de qualification de proximité. Seuls 10% de la population sont touchés par des formations qualifiantes
Le secteur semble marqué par un retard permanent alors que 60% de la population a moins de 20 ans et sera bientôt en âge d’avoir un logement.
D Martin Ferrari