« En métamorphose » au Congrès mondial de l’UICN: du 3 au 11 septembre
Durant une semaine et en partenariat avec Outremers 360 , notre site va vivre au rythme du Congrés mondial de la nature (UICN) à Marseille . Nous essaierons de rendre au mieux dans ces colonnes les décisions qui seront prises pour tenter d’endiguer la perte de biodiversité. D Martin Ferrari suivra pour nous les principales manifestations: – Vendredi 3 : ouverture du Congrés par Emmanuel Macron qui va revenir sur les coalitions lancées en Janvier au One Global Summit , lancement de la nouvelle coalition mediterranée, loi sur la déforestation importée , et place des outremers Revisionner « sursaut mondial pour la biodiversité » 52′ https://www.dailymotion.com/video/xruivv : tourné à Nagoya il y a dix ans , les fameux accords d’Aïchi , qui serviront de feuille de route pour le bilan d’aujourd’hui. La France va beneficier du report en 2022 de la COP 15, mais rappelons toutefois que l’UICN n’est pas une organisation onusienne et que ses conclusions ne peuvent être que soumises aux décisions de 2022 surtout en décisions financières. – Samedi 4: inauguration du pavillon France.
Discours de Maud Lelievre, présidente de l’UICN France après avoir été présidente des écomaires , présentation des 7 enjeux UICN , position UICN par rapport à la COP 15 en Chine en 2022, et positionnement France. Le programme du Pavillon France est particulièrement riche, mais rappelons que l’UICN rassemble 90 pays, qui tous feront un bilan et présenteront leurs actions spécifiques. Nous serons particulièrement attentifs au débat sur l’usage des nouveaux outils génétiques « les frontières génétiques d ela conservation« , qui soulève une polémique entre anglosaxons et européens (cf motion 075 usage des outils génétiques dont CRIPSR/CAS9. La France a nettement pris position: c’est NON) . Cette même journée s’achève sur une soirée spéciale Outremers , n’oublions pas que le France tient pour 90% sa richesse en biodiversité de ses outremers. Revoir à ce sujet « la route du Maïdo » , le paysagiste Gilles Clément raconte le lien entre biodiversité et culture et comment une île (La Réunion) représente un jardin planétaire: https://www.dailymotion.com/video/x5vq49x – Dimanche 5: océan et climat: AMP et zones de protections fortes?/ taxonomie mer de corail et le coût des invasions biologiques
Nous suivrons avec attention également les parlementaires qui pour la première fois participeront à cette manifestation. De leurs engagements dépendra la suite à donner aux recom-mandations et notamment le positionnement (ou du moins les voeux) en faveur d’ un meilleur rapprochement entre climat et biodiversité .
Le droit des peuples indigènes revêt une attention particulière. D’abord parce qu’il s’agit de la seule Convention (biodiversité) où ils siègent à part entière en tant que parties prenantes grâce aux subventions des pays nordiques et parce que de plus en plus leurs savoirs sont reconnus ( cf mardi 7 septembre : « entre science moderne et connaissances autochtones vers quel nouveau paradigme » Avant le sommet Afrique/France à Montpellier les 7/8/9 Octobre , toutes les propositions concernant l’Afrique seront auscultées avec une attention particulière pour le rôle possible de la francophonie.
En savoir plus : qu’est ce que l’UICN par sa présidente Maud Lelièvre in « actu environnement » : « L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) est le baromètre de l’état de la biodiversité dans le monde. Les gens la connaissent surtout par la publication chaque année des listes rouges des espèces menacées. Son congrès a lieu tous les quatre ans et réunit 50 000 personnes. C’est un événement qui a trois objets. En premier lieu, l’assemblée des membres se réunit sur des questions de fond. Les participants élaborent ensemble des programmes. Car l’UICN, c’est 1 400 organisations mondiales et 15 000 experts de très haut niveau. Parmi les organisations, nous avons deux collèges : l’un comprenant les États et les agences, l’autre les ONG avec, par exemple, le WWF, la Fédération des parcs naturels régionaux, des associations territoriales en outre-mer, des regroupements du monde économique comme Entreprises pour l’environnement, ou des ONG dédiées à un sujet spécifique comme Bird Life. On n’est donc pas seulement sur des ONG de plaidoyer, il y a beaucoup d’acteurs de terrain qui, à la fois, pensent, anticipent mais aussi font. En deuxième lieu, l’assemblée des membres vote des motions internationales, qui ont vocation à être reprises dans les politiques publiques. Dans les années 1960, par exemple, l’UICN avait publié un livre rouge sur les espèces menacées qui a débouché sur la création de la convention internationale sur la protection des espèces (Cites). Celle-ci interdit d’acheter ou de transporter des espèces en voie de disparition sans certificat. La troisième étape de l’assemblée des membres, ce sont les élections. Le congrès permet de voter la nouvelle gouvernance pour quatre ans : le président mais aussi le conseil international. Ce dernier définit les grands enjeux stratégiques de la biodiversité mondiale et les fait appliquer de façon concrète via les salariés de l’UICN mais aussi en accompagnant les membres dans leur mise en œuvre.
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