Aquaculture en mediterranée

Le café de la mer consacré à l’aquaculture en méditerranée, à l’initiative des associations « méditerranée durable » et « en métamorphose » a rassemblé une vingtaine de personnes .

La parole fût donnée à Denis Lacroix (prospectiviste à Ifremer) qui nous a dépeint la situation mondiale: la pêche stagne et l’aquaculture tend à se développer.

Avant de voir effectivement comment les stocks naturels peuvent être mieux gérés ou renforcés, il est une intervention purement humaine qui pourrait satisfaire les besoins alimentaires immédiats, c’est l’aquaculture.  Depuis les années 1990, celle-ci assure une part toujours plus importante de la production mondiale de poissons et d’invertébrés. La France a peu de sites par rapport par exemple à l’Asie (1° rang mondial) ou encore la Norvége avec ses élevages de saumon . Le monde aura besoin de protéines et le poisson reste une source très importante . Seule l’aquaculture pourra y répondre dans l’état actuel de la prédation industrielle des fonds marins. Denis Lacroix nous a également fait suivre ce film sur la daurade qui démontre comment l’aquaculture pourra également être une solution face au changement climatique. https://www.lemonde.fr/sciences/video/2021/09/17/la-daurade-royale-aux-prises-avec-le-changement-climatique_6095009_1650684.htmlUne belle coopération intra-MARBEC et une belle réalisation d’Aurélien Prudor (Wild Talks – Films Science et Environnement)

Le développement d’une aquaculture villageoise est un vrai défi car les systèmes reposant sur l’autogestion des villageois marchent difficilement. En Asie, notamment en Chine, il s’appuie sur un savoir-faire ancestral, qui ne s’est pas, ou peu, développé dans le reste du monde, sans doute en raison du différentiel de pression démographique. Ce type d’aquaculture reste vivrier, et ne correspond donc pas aux attentes de l’urbanisation. Ces élevages sont la plupart du temps menés en eau douce. De plus en plus on envisage une production aquacole marine . Il s’agirait de voir comment le modèle peut être transposé en zone côtière , modèle dont le but sera de satisfaire les attentes de la population dans son ensemble et non pas de fournir une production limitée à des besoins villageois.

Emmanuel Rezzouk, chercheur , Directeur de la station  IFREMER Palavas: A alors posé la question: « et si l’Occitanie adoptait l’aquaculture?  » . La station de recherches ifremer à Palavas travaille à cet objectif. On y veille à la nourriture des poissons: la coût de la nourriture est un handicap économique important (30% du coût de l’élevage) , auquel s’ajoute un handicap écologique puisque la nourriture est souvent composée de farine de poisson (pêche industrielle de petits poissons) ,qu’un gaspillage important en résulte, et que cela peut être source de pollution. On recherche les zoonoses dont peuvent être victimes les élevages et on sélectionne les espèces résistantes. En fin s’opère une sélection importante des meilleurs géniteurs avec un savant calcul des équilibres souhaitables.

Sylvain Gilles , chercheur IRD, a présenté en fin d’intervention l’exemple de ses recherches au Sénégal sur le tilapia. IL est revenu sur les problèmes liés à l’aquaculture: Il existe deux solutions principales pour développer l’aquaculture de poisson en eau marine. Il s’agit de l’aquaculture en bassins et de l’aquaculture en cage. Cette dernière est la plus répandue à l’échelle internationale . Hormis les maladies, trois problèmes majeurs grèvent sa viabilité Il s’agit d’une part, du coût élevé des aliments qui impacte le bilan économique et, d’autre part, de la pollution du milieu occasionné par les aliments non consommés ainsi que les fèces et les urines des poissons élevés et des échappements possibles de ces poissons dans le milieu naturel, ces deux processus menaçant l’acceptation sociale de l’élevage. Il propose donc l’élevage d’un poisson miracle

L’aquaculture multi-trophique intégrée (AMTI) également nommée aquaculture circulaire est une tentative intéressante pour réduire les deux premiers risques. A la production de poissons en cage, on associe des animaux filtreurs, mollusques et holothuries, et des algues. Les mollusques, huitres ou moules sont élevées sur des cordes sous le courant des cages. Leur fonction est de récupérer une partie des parties fines de l’alimentation emportées par le courant. Les parties les plus grossières tombent sur le fond sous-marin où elles sont ingérées par les holothuries, espèces peu mobiles, facilement parquée dans des enclos sous-marins. Les algues sont placées sous le courant des animaux filtreurs qui vont profiter de leurs fèces pour leur croissance Au final, l’aquaculture multi-trophique intégrée concourt à ce que l’aquaculture en mer soit plus socialement et environnementalement acceptable et plus rentable économiquement.

Aujourd’hui d’ailleurs la plate forme IFREMER /Palavas développe l’élevage des holothuries (les chinois en sont friands/ L-‘espèce est importante pour l’équilibre des eaux vertes AMTI ).

cf papier DMF Aout 2015 à l’occasion de la rencontre montpellieraine « we are aquaculture »:

« En Europe,  la France arrive derrière la Grande Bretagne, avec moins de tonnages mais plus de valeurs  car notre aquaculture est « festive » : caviar, huitres, coquillages, thon,  crevettes, bar … et se lance depuis peu dans la production de poissons : daurade,  bar,  truite, loup….  Comme en Grande Bretagne, l’aquaculture en France souffre d’une mauvaise image qui a nuit à son développement. Elle nous vient des problèmes liés à l’usage des antibiotiques dans les élevages de saumon suédois ou des épidémies et parasites détectés dans les productions asiatiques, où les mortalités sont impressionnantes. Et quand l’aquaculture est présentée comme une solution pour stopper l’hémorragie de la surpêche, on l’accuse d’être responsable d’assurer  le débouché d’une part des 20% de prises secondaires réduites en farine et en huile – pour nourrir les poissons des fermes ! …

Un gâchis considérable qui a conduit à la nécessité d’un véritable effort pour réduire ces prises accessoires et trouver des solutions à l’alimentation des élevages qui représente 55% des coûts. La station de Palavas  travaille en ce sens«  Nos recherches sont particulièrement orientées vers l’amélioration des systèmes alimentaires, explique Béatrice Châtain. En amont, nous étudions la substitution des nourritures carnées ou à base de farines par de l’alimentation à partir des algues, et en aval nous visons la réduction des rejets nuisibles à l’environnement par une optimisation de l’efficacité alimentaire » en résumé, ici on travaille à une sorte de système circulaire optimisé qui ne repose plus seulement , comme il y a quelques années,  sur la simple sélection génétique.

Les travaux de l’IFREMER sur les algues ont donc du sens , outre la dimension économique « L’un des avantages de la culture de micro-algues marines est de ne pas entrer en concurrence avec les cultures terrestres. Certaines d’entre elles contiendraient des éléments nutritifs qui pourraient permettre de réduire jusqu’à 20% l’usage des farines et huiles de poisson » , selon Cyrille Przybyla, autre chercheur à l’Ifremer. »

Dominique MARTIN FERRARI

En savoir plus:

http://www.fao.org/documents/card/fr/c/I9766FR/

Aquaculture 2021 Events – www.was.orgwww.aquaeas.euSeptember 2021

AQUACULTURE EUROPE 2021 in Madeira ! In-Person event – Conference + Exhibition

Full conference program, find the program grid online now. All info on www.aquaeas.org.

AQUACULTURE AFRICA 2021Alexandria, Egypt December 11-14. AFRAQ21 is a In-Person meeting in Alexandria. Time to submit your abstract. Just a few booths left at this AFRAQ21 exhibition.

From the Program chairs – ‘Dear Colleagues

African Aquaculture 2021, the first meeting of the World Aquaculture Society Africa Chapter will go ahead as planned as an in-person event in Alexandria, Egypt, December 11-14, 2021. This is due COVID vaccinations and declining infection rates permitting travel. 

Abstracts are coming in steadily, and delegates are reminded to submit their abstracts by the deadline of 30 September. The abstract submission form is available on the conference website: https://www.was.org/meeting/Abstract/Submit/AFRAQ20

For more programme details : Blessing Mapfumo – WAS Africa Chapter africanchapter@was.org Or contact the Programme co-chairs: Prof Peter Britz – English language p.britz@ru.ac.za; Dr Jean-Michel Mortillaro – French language jean-michel.mortillaro@cirad.fr; Dr Salah El Moselhy – Egyptian submissions  salahaly@hotmail.com.

Thank you, Mario Stael
Conference Management
Mailing Address: Begijnengracht 40, 9000 Ghent, Belgium
Tel/Fax. +32 9233 4912       Linkedin: Mario Stael
Email: mario@marevent.com     Web: www.marevent.com

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UPCOMING EVENTS:

AQUACULTURE EUROPE 2021 Madeira, Portugal Oct 4-7

WORLD AQUACULTURE 2022 Qingdao, PR China TBD

AQUACULTURE EUROPE 2022 Rimini, Italy Sept 27-30

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