publication ce jour de la 2° partie du rapport 6 du GIEC consacrée à l’adaptation. 1° analyse: politique d’adaptation et DOM
D’abord pour rappel voilà ce qu’en disait un des auteurs François Gemenne en ce qui concerne l’outremer: https://outremers360.com/bassin-atlantique-appli/eau-en-outre-mer-francois-gemenne-giec-plaide-pour-des-politiques-dadaptation-en-vue-du-changement-climatique-pour-les-outre-mer
Donc , malheureusement pour les outremers français ils ne bénéficieront pas de l’aide internationale et leur adaptation ne sera que le bon vouloir de l’Etat français . Et pourtant à bien des égards leur situation tropicale les rapproche en ce qui concerne les risques des pays tropicaux plus que de l’Europe. Or la hausse du niveau des mers est quatre fois plus grande dans le pacifique avec des risques de submersion (iles Tuamoutou ou certaines ville et sous ilôts de Nouvelle Calédonie. Ainsi des déplacements de populations ont commencé en Province nord de la Nouvelle calédonie du fait d’inondations répétées). La salinité des sols et l’obligation à des chagements de cultures se profilent, certaines devenant impossibles à l’avenir les ressources en eau potables étant réduites par contamination des nappes phréatiques par le sel. L’Activité cyclonique y sera plus intense et il faudrait préparer certaines zones qui vont se trouver demain confrontées à ces phénomènes.Les regimes de précipitation devenant plus aléatoires , les sécheresses vont se multiplier et de moins en moins de territoires pourront compter sur leurs ressources propres.
L’adaptation est donc la voie privilégié pour lutter outremer même si la réduction des GES reste nécéssaire (On croit à juste titre que les doms sont faibles pourvoyeurs en GES , mais la nouvelle calédonie est le 3° territoire au monde de production /hab de GES)
Outre mer France,l’ adaptation est limitée parce que les financements ne sont pas disponibles aux programmes internationaux . En plus quel type d’adaptation? Dans les pays riches, on vise le renforcement des infrastructures , or est ce la solution pour les doms? . On va également assister à une augmentation des inégalités sociales car les impacts climatiques vont toucher en premier lieu les plus pauvres, les plus âgés, le moins instruits . C’est d’ailleurs ce que démontre le rapport dévoilé le 28 février: à l’intérieur d’un pays considéré, les plus pauvres auront moins de possibilités de se protéger , ils risquent aussi d’être victimes des impacts de la lutte contre le réchauffement et ne savent pas flécher vers eux les financements. Une société plus inégalitaire est plus sensible au réchauffement climatique : les solutions d’adaptation seront plus orientées vers le plus riches . Les décideurs vont ils devoir répondre aux appréciations subjectives des populations ou aux données objectives de la science? (Ex perception des pluies)
Le rechauffement , l’adaptation, les risques de conflits
Bouleversement du cycle de l’eau, baisse des rendements agricoles, accroissement des vulnérabilités de nos sociétés, exacerbation des sources de conflits locaux : le réchauffement est-il un fauteur de guerre ? Ses conséquences affectent déjà la sécurité personnelle, économique, alimentaire, sanitaire et environnementale et nourrissent les flux migratoires dans plusieurs régions du monde. Au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, les stratèges militaires intègrent les retombées du réchauffement à leurs travaux de prospective. Sur les deux rives de l’Atlantique, les fournisseurs des armées adaptent les matériels à cette nouvelle donne. Une semaine avant la publication du deuxième volet du 6e rapport d’évaluation du Giec (impacts, adaptation et vulnérabilité), l’AJE a proposé une rencontre avec François Gemenne, chercheur en géopolitique à l’université de Liège, directeur de l’observatoire des migrations environnementales Hugo, co-auteur du chapitre 8 du WGII du Giec et co-auteur du livre La guerre Chaude (Gallimard, à paraître le 3 mars). L’occasion a été d’évoquer l’impact des conséquences du dérèglement climatique sur les questions de sécurité.
Groupe de travail II
- Co-bénéfices, risques et co-coûts de l’atténuation et de l’adaptation, y compris les interactions et les compromis, les défis et options technologiques et financiers.
- Éthique et équité : changement climatique, développement durable, genre, éradication de la pauvreté, moyens de subsistance et sécurité alimentaire.
- Perception des risques et avantages du changement climatique, options d’adaptation et d’atténuation, et réponses sociétales, y compris les aspects psychologiques et sociologiques.
- Génie climatique, élimination des gaz à effet de serre, et rétroactions et impacts associés.
- Informations climatiques régionales et sectorielles.
- Épistémologie et différentes formes de connaissances et de données liées au climat, y compris les connaissances autochtones et fondées sur la pratique.