Parution le 13 mai de « microcosmos », de Lynn Margulis (l’auteur avec Lovelock de l’ypothèse Gaia)
Parution le 13 mai 2022
La vie sur Terre est avant tout une affaire de bactéries, de virus et de micro-organismes. C’est là l’essentiel de son histoire et c’est là sa structure profonde. Articulant toutes les échelles du vivant, du microscopique au planétaire, Margulis montre que la symbiose est au cœur de l’évolution, et offre ici un nouveau tableau de la vie terrestre.
Une grande synthèse historique, par la mère de l’hypothèse Gaïa, Lynn Margulis (1938-2011) est une biologiste américaine iconoclaste qui a révolutionné les sciences du vivant.
L’héritage de Lynn Margulis
« Dès les années 1960, Lynn Margulis découvre que, contrairement à ce que nous a appris Darwin, la nature n’est pas animée par un bellicisme fondamental. »Emanuele Coccia, Le Figaro, 2020
« Une prose au style lumineux… Clair, évocateur et dense de réalités plutôt que de concepts ou d’opinions, Microcosmos saisit le lecteur sérieux d’une manière qui transcende à la fois la science et le journalisme scientifique. »New York Times, 1986
« Microcosmos est un livre à lire par tous. Bien que les idées exprimées avec tant de clarté et d’enthousiasme dans cet ouvrage passionnant soient solidement fondées sur les recherches scientifiques actuelles, elles sont formulées dans un langage que toute personne ayant quelques notions de biologie peut facilement comprendre… Microcosmos est un livre bourré d’informations et de détails fascinants, mais tout cela dans le but de démontrer comment les formes de vie sont imbriquées les unes dans les autres. » The Ecologist
« Là où l’orthodoxie post-darwinienne se glorifiait de ne plus reconnaître qu’une seule et monotone explication au fonctionnement des vivants (la maximisation de l’avantage reproductif), le travail d’une chercheuse passionnée, obstinée, combative a réussi à initier un changement radical de la donne. Elle nous raconte ici l’histoire qui a permis à la Vie de transformer notre planète en une Terre fertile, accueillant une prodigieuse multiplicité de manières de vivre les unes grâce aux autres. Grâce à Lynn Margulis, la biologie d’aujourd’hui réapprend à honorer cette fertilité, don des entrelacs de la Vie, comme l’ont fait depuis toujours les peuples qui se savaient dépendants de quelque chose de plus grand qu’eux. »Isabelle Stengers
« Experte en microbiologie, biologie cellulaire, chimie, géologie et paléogéographie, amoureuse des langues, des arts, des histoires, des théories des systèmes, et des créatures extraordinairement proliférantes – y compris les êtres humains –, Margulis était une penseuse radicale de l’évolution. »Donna Haraway Vivre avec le trouble, 2020 [2016]
« L’évolution, dans l’esprit des néo-darwiniens, suppose l’existence d’organismes suffisamment séparables les uns des autres pour qu’on leur attribue un degré de réussite inférieur ou supérieur aux autres. Or Margulis conteste l’existence même d’individus séparables : une cellule, une bactérie ou un humain. Pour la simple et excellente raison qu’ils sont “tous entrelacés”. […] Plus le temps passe, plus les découvertes de Margulis prennent de l’importance, au point qu’elle s’approche aujourd’hui de l’orthodoxie grâce à l’extension foudroyante du concept de holobionte, terme qui résume à lui seul la superposition des vivants pliés les uns dans les autres. »Bruno Latour, « Bruno Latour sur la piste de Gaïa », L’Obs, 2018