l’hydrolien se peaufine:Le site hydrolien de Paimpol-Bréhat se rénove en l’absence de Minesto
Minesto se concentre désormais sur son projet aux îles Féroé où l’entreprise suédoise mène le développement de son nouveau design d’hydrolienne de classe Dragon. (Photo : Minesto)
La venue de l’hydrolienne en forme de kite de Minesto pour un test de six semaines en 2022 sur le site d’essais de Paimpol-Bréhat, dans le cadre du projet européen Tiger, n’est plus à l’ordre du jour.Du lundi au vendredi, recevez l’actualité économique maritime traitée par l’équipe rédactionnelle du marinS’inscrireVotre e-mail est collecté par le Groupe SIPA Ouest-France pour recevoir nos actualités. En savoir plus
L’entreprise suédoise semble désormais bien occupée par ses essais aux îles Féroé où elle mène le développement de sa nouvelle génération de turbines de classe Dragon, dont un exemplaire de 100 kW a envoyé ses premiers électrons sur le réseau. De nouvelles priorités qui ne sont pas synonymes pour EDF et Seeneoh, opérateurs du site de Paimpol-Bréhat, d’un arrêt du programme.
« Nous continuons à créer de la valeur autour de ce projet avec Minesto, indiquent Marlène Kiersnowski et Nicolas Vaissière, respectivement chez Seeneoh et EDF Hydro. Il est prévu de poursuivre les échanges d’informations et de données. » Tiger, plus gros projet Interreg jamais lancé avec une enveloppe de 45,4 millions d’euros pour une durée de quatre ans jusqu’en 2023, doit participer à la baisse des coûts de l’hydrolien et permettre d’accroître les connaissances autour de la technologie.
Un raccordement en courant alternatif
« La réorientation du projet Minesto libère aussi un planning pour mener des travaux sur le site », poursuit Marlène Kiersnowski. La liaison électrique sous-marine sera modifiée. « Nous ne changeons pas le câble mais nous passerons le raccordement de courant continu en courant alternatif pour simplifier les conditions de connexion », précise la responsable de Seeneoh. Le câble de fibre optique doit, lui, être remplacé. Le chantier doit être mené durant les mois d’août et septembre par l’entreprise danoise MacArtney. Des travaux sont aussi prévus à la sous-station terrestre à Ploubazlanec. « Il s’agit de rendre nos installations plus robustes », résume Marlène Kiersnowski.
Les autorisations administratives du site sont, par ailleurs, en passe d’être modifiées. « Pour chaque campagne d’essais, il nous faut un arrêté modificatif car notre autorisation environnementale datant de 2011 était calquée sur le projet d’Openhydro », explique Nicolas Vaissière. L’objectif est d’obtenir désormais une autorisation enveloppe qui sera plus souple pour tester des technologies d’hydroliennes différentes.
Loïc FABRÈGUES