Le stockage est-il l’avenir du solaire?
Dans cet article , la journaliste oublie que depuis des années ce système existe et FONCTIONNE à la Réunion (AKUO, ALBIOMA, QUADRAN….). IL était temps de la faire s’installer en France métropolitaine. Ici on parle de Ze Energy, cette entreprise est loin d’être une pionnière . Seul le stockage, qui fonctionne, garantit la régularité « le lissage » de la production. DMF (cf mes papiers dans outremers 360°)
Vu dans le figaro Par Caroline De Malet
FIGARO DEMAIN – Une centrale solaire d’un nouveau type, dite hybride, vient de voir le jour en Loir-et-Cher. Elle permet de faire face aux pics de consommation de cet hiver.
À première vue, c’est un simple champ de panneaux photovoltaïques qui vient de voir le jour à Mennetou-sur-Cher (Loir-et-Cher) sur un terrain communal de 9 hectares auparavant inoccupé. Pourtant, c’est bien une centrale solaire d’un nouveau type, dite hybride, qui présente l’originalité de coupler panneaux photovoltaïques et stockage. L’idée est de stocker l’énergie solaire produite en plein jour et de la réinjecter dans le réseau en cas de mauvais temps et la nuit, pour lisser la production. De quoi faire face aux pics de consommation qui vont particulièrement nous concerner cet hiver et limiter les délestages. Et ce grâce à des batteries lithium-ion, installées à proximité des panneaux solaires dans des petits bâtiments de type Algeco. La puissance installée représente 8,8 MW pour le parc photovoltaïque et 3,75 MW pour le système de stockage. De quoi permettre d’alimenter en électricité les besoins de 8 000 personnes.
À lire aussiQuand le photovoltaïque flotte sur l’eau
Si d’autres existent déjà sur des îles, il s’agit de la première centrale de ce type en France métropolitaine. C’est le producteur indépendant d’énergie renouvelable Ze Energy, créé en 2019, qui est à l’origine de cette installation, moyennant 6 millions d’euros d’investissement. Elle sera suivie très prochainement d’une autre, à quelques kilomètres, à Gièvres, de 18 MW et 8 MW de stockage. En signant un contrat de 150 GWh sur vingt ans, cela permet à l’entreprise d’avoir un coût de production de 52 euros par mégawatt-heure, bien en deçà des prix actuels de l’énergie. La start-up veut s’imposer sur le marché de vente de gré à gré avec des entreprises, par exemple dans la Vienne ou dans les Landes. «L’originalité ne réside ni dans le solaire ni dans le stockage, mais dans la combinaison des deux ainsi que dans le pilotage», estime Mathieu Lassagne, PDG de la jeune pousse. En effet, la stratégie de stockage est définie chaque jour par une plateforme informatique basée à Paris, en fonction notamment de la météo.
Notre dépendance au lithium à l’égard de la Chine ne semble pas inquiéter outre mesure le chef d’entreprise. «La France doit accepter de ne plus être dépendante de l’étranger en lithium ; il faut aller le chercher en Bretagne ou en Alsace. Je suis plus optimiste que pour le cobalt, qui n’est présent qu’en Afrique», lance ce dernier. Le stockage représente-t-il une solution pour répondre au défi crucial des énergies renouvelables, leur intermittence? Mathieu Lassagne se montre très réservé quant à son recours pour l’éolien, l’énergie du vent étant beaucoup plus difficile à prévoir.