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Belles, saisissantes et souvent porteuses d’un message fort, les photos sélectionnées pour le concours du photographe environnemental de l’année ont été dévoilées. Futura vous propose de découvrir le Top 5 des meilleures photos ainsi qu’une sélection spéciale des journalistes environnement de la rédaction. Les images les plus saisissantes du monde naturel sont mises à l’honneur dans le concours international du « photographe environnemental de l’année », de CIWEM, WaterBear, Nikon et Arup. Des clichés en provenance du monde entier témoignent à la fois de la beauté de la biodiversité , mais aussi de la menace qui pèse sur elle.
Le Top 5 des photos sélectionnées pour le concours
Grand gagnant de cette année 2022, la photo The Bitter Death of Birds de Medhi Mohebi : cette triste scène se déroule dans la réserve naturelle de Miankaleh, en Iran. Les employés ramassent les corps sans vie des flamants roses qui ont péri par dizaines de milliers du botulisme , une maladie liée à la prolifération d’une bactérie dans les eaux polluées de ce sanctuaire pour oiseaux migratoires.
œil végétal a été pris à Suwalki, en Pologne, une zone connue pour ses lacs et forêts restés sauvages. Malgré sa grande pollution atmosphérique, la Pologne reste majoritairement un territoire sauvage qui mérite d’être préservé.
Java, en Indonésie, permet à des laitues et autres légumes verts de se développer dans une pièce ultra-connectée qui contrôle la température et la lumière . Le tout sans aucun pesticide et avec un rendement record comparé aux cultures traditionnelles.
éoliennes ne semble pas empêcher les Danois de profiter des joies de la baignade, dans un pays où 14 % de l’électricité provient de l’énergie liée au vent .
Southern Rift Valley au Kenya, ravagé par la pollution. Celui-ci est maintenant rempli d’eau salée, alcaline et toxique pour la plupart des êtres vivants. Les couleurs sont liées aux algues qui réagissent aux différents taux d’alcaline : seuls les flamants roses sont capables de s’en nourrir sans y laisser leur vie.
La sélection des journalistes environnement de Futura
Nathalie Mayer : Toujours un peu plus loin …J ‘ai choisi cette photo parce qu’en nous emmenant sur l’Himalaya, le toit du monde, elle nous invite naturellement à… prendre de la hauteur !
camp de base de l’Everest. On y découvre des Sherpas et leur convoi de yacks . Un beau symbole de ce que les êtres humains sont capables d’accomplir, à la force de leur seule détermination.
L’image aussi de la pureté qui reste encore celle de cette montagne de tous les extrêmes. Et un rappel de la bonne humeur, du courage et de la loyauté dont les Sherpas sont réputés faire preuve en toutes circonstances.
Mais ce qui nous a frappés, Nigel Wallace-Iles et moi, c’est avant tout le contraste entre ces belles valeurs et les dommages que, chemin faisant, nous infligeons à la nature. Car vous l’aurez remarqué, ce que ces yacks portent sur leur dos , ce sont bien des bouteilles de gaz de pétrole liquéfié. Un GPL destiné au ravitaillement du camp de base de l’Everest. Un combustible fossile de plus qui partira en fumée et viendra alourdir le poids que nous faisons peser sur le climat de notre Planète.
Cette photo, titrée « Always a little further… » – comprenez « Toujours un peu plus loin… » – est finalement comme un reflet du message que j’essaie de faire passer, celui de la nature complexe et interconnectée des différents enjeux qui se posent à nous, ici, entre développement, pauvreté, sécurité et action climatique .
Léa Fournasson : Le coût environnemental de la mode Triste paysage que cette plage sur la côte de Jamestown à Accra, capturée par Muntaka Chasant au Ghana. Pour moi, cette photo The Environmental Cost of Fast Fashion , dans la catégorie « Keeping 1,5 alive », illustre parfaitement le besoin urgent de changer nos modes de vie.
microplastiques, qui viennent ensuite polluer l’eau de manière irréversible, et étouffent la biodiversité marine.
Au total, l’industrie de la mode représente 1,2 milliard de tonnes de CO2 émises par an selon l’Ademe , soit près de 2 % des émissions mondiales. Un chiffre qui tend à augmenter, et rapidement, dans une société de surconsommation. Et les conséquences de cette consommation se font surtout sentir dans les pays les plus pauvres, qui récupèrent malgré eux une grande quantité des déchets issus de la mode.
Karine Durand : Quand la nature reprend ses droits Naturalia : Chronicle of Contemporary Ruins a été prise à Pise, en Italie, par Jonk Jimenez au cours de l’été 2021. Mon regard a été attiré d’emblée par cette photo qui fait écho à ce que je constate au quotidien dans ma région, l’Ile-de-France : chaque jour, je déplore de plus en plus de zones autrefois naturelles désormais construites, dégradées et artificialisés . Une part non négligeable de ces lieux bétonnés finissent abandonnés au bout de quelques années.
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