Lancement officiel de l’Institut Amazonien de la Biodiversité et de l’Innovation à l’université de Guyane (OUTREMER 360°)
Guylaine Prévot, professeur en biochimie et microbiologie et vice-président de la Recherche à l’Université de Guyane apporte des précisions sur les objectifs de cette toute nouvelle structure. L’objectif de ce projet est multiple : d’abord donner de la visibilité à l’Université de Guyane aussi bien au niveau national qu’au niveau international à travers un projet tourné autour de la valorisation de la biodiversité, de la connaissance de cette biodiversité amazonienne et également des questions autour du développement durable. Pour répondre aux besoins du territoire, il faut qu’on soit en mesure d’être innovant et de proposer des dispositifs dans tous les domaines (santé, construction,) et qui sont adaptés de façon que l’Université soit au service du territoire à travers le projet AIBSI, en finançant à la fois des formations de niveau de master correspondant aux besoins du territoire, développer des activités de recherche permettant de répondre aux acteurs socio-économiques»
Une structure qui permettra à l’UG d’exercer pleinement son rôle d’acteur de formation et de recherche au service du territoire, soutient le professeur en biochimie et microbiologie et vice-président de la Recherche à l’Université de Guyane.« Ce sont des contrats entre l’Agence nationale de la recherche et de la technologie qui finance des étudiants en thèse. Ces étudiants sont placés au sein des entreprises pour répondre à une question précise de l’entreprise. Le projet AIBSI à travers ses financements que l’Université a obtenu, va pouvoir financer des bourses de thèses, inancer la création de masters adaptés aux problématiques du territoire, financer des structures qui vont permettre des espaces d’échanges entre l’Université, la société, les entreprises et tous les acteurs du territoire de façon à bien identifier les compétences que l’Université peut mettre à disposition du monde socio-économique, identifier les attentes et les besoins du territoire dans l’objectif de créer une synergie»
L’ouverture vers l’international notamment avec les universités des pays voisins sera un élément essentiel dans ce projet, explique Guylaine Prévot. « Nous avons été en 2022, à la rencontre des universités du Surinam et de Guyana. Ils sont venus en Guyane au mois de novembre, ils seront intégrés dans le pilotage du projet AIBSI. Nous avons comme objectifs des co-accréditations avec les universités du Surinam ou du Guyana. L’idée étant à travers ses masters, de pouvoir accueillir des étudiants de ces deux pays dans ces formations. Ces étudiants pourront faire des doctorats en faisant des échanges avec ces universités partenaires. Nous avons des partenariats avec des universités du Brésil qui pourront incorporer dans le projet AIBSI»
Le projet est financé par l’Agence nationale de la recherche à hauteur de 14,15 millions d’euros pour les dix ans à venir.