Attention: menaces santé occitanie: la tique
Alerte aux tiques : elles pourraient faire émerger la fièvre hémorragique en France
Présente dans le sud de la France depuis plusieurs années, la tique Hyalomma peut notamment transmettre la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC). L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail alerte sur la possible prolifération de cette tique en France à cause du dérèglement climatique.
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo pourrait émerger en France, si une tique, porteuse du virus et présente sur une partie de l’Hexagone, se propage davantage à cause du dérèglement climatique, a averti ce jeudi 1er juin l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).
Pour l’heure, aucun cas autochtone n’a été détecté chez l’humain en France, mais des cas sont enregistrés chaque année en Espagne, précise l’Anses dans un communiqué publié sur son site ce jeudi.
Originaire d’Afrique et d’Asie et introduite principalement par les oiseaux migrateurs en provenance d’Afrique, la tique Hyalomma est présente depuis plusieurs décennies en Corse et depuis 2015 sur le littoralméditerranéen. Elle porte de nombreux agents pathogènes, dont le parasite responsable de la piroplasmose équine et le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC).
Qu’est-ce que la fièvre hémorragique de Crimée-Congo ?
Cette maladie se traduit généralement chez l’être humain par un syndrome grippal avec des troubles digestifs, mais dans certains cas, elle peut être plus grave et s’apparenter à un « syndrome hémorragique dont le taux de létalité atteint 30 % dans certains pays ».
En France, des anticorps spécifiques au virus de la FHCC ont été retrouvés chez des animaux domestiques et sauvages, précise l’Anses, ce qui laisse penser que ces animaux ont été exposés sur notre territoire.
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L’agence estime que ces tiques Hyalomma pourraient se développer en France car elles aiment les climats secs et les périodes chaudes.
« Contrairement à ce qui existe pour les moustiques, aucun dispositif de surveillance national n’est organisé pour les tiques alors qu’elles transmettent des maladies graves comme la FHCC mais aussi la maladie de Lyme ou l’encéphalite à tiques », souligne Elsa Quillery, coordinatrice de l’expertise scientifique citée par l’Anses.
Pour lutter contre ces tiques, l’Anses appelle à la mise en place d’une surveillance et de « programmes de recherches pour mieux comprendre les facteurs influençant l’épidémiologie et la dynamique spatio-temporelle des tiques Hyalomma et du virus de la FHCC ».