A Saint-Martin-de-Londres, on n’avait « jamais vu ça »
Inondations dans l’Hérault : « C’était un torrent »,
CATASTROPHE « 20 Minutes » a interrogé le maire et des habitants de ce village du Grand Pic Saint-Loup, qui a subi d’importants dégâts, samediNicolas Bonzom
C’est une vague sans précédent qui a déferlé sur Saint-Martin-de-Londres (Hérault), samedi. Sur la place du marché, l’eau a soulevé des voitures, et ravagé les rez-de-chaussée. Des inondations, ce village du Grand Pic Saint-Loup en connaît malheureusement régulièrement. Certaines ont tout dévasté. Mais d’une telle intensité, jamais, assure le maire, Gérard Brunel (sans étiquette). « Aussi fort, et en si peu de temps, c’est la première fois, disent les anciens du village, confie l’élu à 20 Minutes. Ils n’avaient jamais vu ça. Sur la place du marché, c’était un torrent. Une rivière. »
Samedi, localement, c’est plus de 500 mm d’eau qui s’est abattue sur les hauts cantons de l’Hérault, l’équivalent de plusieurs mois de précipitations. Si plusieurs dizaines d’habitants ont été mis en sécurité par les sapeurs-pompiers, aucune victime n’est à déplorer. Mais les dégâts sont très importants, à Lunas, Lodève ou Roqueredonde. Des routes ont été emportées par les eaux ou sont impraticables, en raison d’éboulements ou de glissements de terrains. La ligne ferroviaire entre Bédarieux et Millau est coupée, a priori jusqu’à la semaine prochaine, en raison d’un effondrement sur les rails, sur près de 500 mètres.
Au plus fort des orages, « on se demandait si ça allait s’arrêter »
À Saint-Martin-de-Londres, « des chaussées ont été emportées, certains ponts ont été endommagés, et les inondations ont charrié beaucoup de cailloux, dans les ruisseaux, détaille le maire, ce lundi. Plus de 80 bâtiments ont subi des dégâts, notamment la maison de retraite. On découvre malheureusement tout cela au fur et à mesure. Je n’ai pas encore de chiffres précis. » À Saint-Martin-de-Londres, on n’est pas près d’oublier les images de ces deux voitures, charriées par un torrent d’eau comme si c’était de vieilles branches, sur la place du marché. « L’eau est montée très rapidement, en 45 minutes à peu près, raconte Gérard Brunel. Je me suis moi-même retrouvé piégé, dans le village. Je n’ai pu que grimper sur des grilles. On se demandait si ça allait s’arrêter. »
Arno Bour, un habitant de Saint-Martin-de-Londres, a assisté, lui aussi, à ce spectacle désolant. Cet étudiant en logistique, passionné de météo, était allé faire quelques clichés des orages, un peu plus tôt, dans la matinée. Mais quand la vigilance rouge est tombée, et que la pluie s’est intensifiée encore un peu plus, le jeune homme a regagné son domicile. « J’habite à Saint-Martin-de-Londres depuis 2006, témoigne-t-il, auprès de 20 Minutes. Les orages, ça arrive, bien sûr. Mais là, c’était impressionnant, largement plus important qu’en 2014. On avait de l’eau jusqu’aux genoux. C’était la première que je voyais ça. »
« Voir ça en vrai, c’était impressionnant », témoigne un habitant
Cet étudiant héraultais n’est ressorti de sa maison que quelques heures après, quand l’orage s’est calmé. Il a tout de suite constaté les très importants dégâts que les inondations avaient provoqués, dans son village. « Des voitures étaient enfoncées dans la fontaine, détaille-t-il. Des portails de maisons ont été arrachés, et ont été retrouvés sur la place. Sur les réseaux sociaux, on voit malheureusement souvent des vidéos d’inondations… Mais là, voir ça en vrai, c’était vraiment impressionnant. »
Dans les exploitations agricoles du coin, des dégâts sont, aussi, à déplorer. Chez Luc Boudon, viticulteur et responsable de La Garrigue, le journal du Foyer rural de Saint-Martin-de-Londres, il y a eu « 1,10 mètre d’eau dans la remise », et des tracteurs ont été endommagés. Mais les vignes, « ça va ». Par chance, il venait de terminer les vendanges, la veille, quand l’orage a éclaté. Devant la violence de ces inondations, le vigneron, dont la famille habite à Saint-Martin-de-Londres « depuis X générations », s’interroge. « Cela remet en question le modèle d’évacuation de l’eau que nous avons sur Saint-Martin-de-Londres, confie-t-il à 20 Minutes. Mais ce n’est pas la première fois que l’on est inondé. Quand c’est exceptionnel, l’Homme l’accepte. Quand c’est récurrent, c’est plus compliqué. C’est un peu une épée de Damoclès. Certains ruisseaux ne vont plus à la rivière, à cause de l’urbanisme. Certains aménagements, qui ont été réalisés, perturbent le flux de l’eau. »
« Les habitants ont tout de suite pris des pelles et des balais »
Quand la pluie a cessé, samedi, une « formidable solidarité » s’est mise en place, dans le village. « Les habitants ont tout de suite pris des pelles et des balais, et se sont entraidés », s’émeut le maire de Saint-Martin-de-Londres. « On était environ 200, à enlever la boue des maisons et des commerces », renchérit Arno Bour, qui n’a pas hésité à se retrousser les manches pour donner un coup de pouce à ses voisins sinistrés.NOTRE DOSSIER SUR LES INONDATIONS
Devant l’ampleur considérable des dégâts dans le département, une « procédure accélérée » de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle a été déclenchée par l’Etat, ce lundi. Les maires des communes sinistrées sont invités à formuler leurs doléances, dans les trois prochains jours, auprès de la préfecture de l’Hérault.
Un épisode encore hors normes qui nous interpelle:
Quel type d’info voulons nous? : Un peu de géographie et la diffusion des infos France 3 météo au niveau national
On n’évitera pas les événements cévenols MAIS Que dire de leur conjugaison aux épisodes méditerranéens?
Située à 193 mètres d’altitude, le Fleuve L’Hérault, la Rivière le Lamalou, le Ruisseau de Rieutort sont les principaux cours d’eau qui traversent la commune de Saint-Martin-de-Londres.
Quels rôles? En quoi les endiguements les modifient ils?
Retour aux bases: que dit le GIEC de leur violence et de leur régularité?
Pourquoi l’église romane remarquable de St martin n’a jamais été touchée depuis Charlemagne?
Quid des nouvelles routes, nouvelles constructions, bitumisation?
Ces infos nous seront sans doute plus utiles pour nous permettre d’analyser les nouveaux SCOT, PLU et autres ( A moins de transformer les habitants du 21° siècle en éternels balayeurs …..Quant à la solidarité, elle se met en place sans les media)