Geothermie: peut on croire aux nouvelles promesses?
Le grand retour de la géothermie est une promesse qui nous est faite depuis tant d’années! Verra t on enfin le jour où la géothermie sera réhabilitée ? La France a raté des opportunités extraordinaires en Guadeloupe. Ce gouvernement rattrapera t il les erreurs passées? Il y a dix ans nous tournions pour RFO (alors) un documentaire sur la grande centrale géothermique de BOuillante (Guadeloupe) Des propositions émanant de Martinique, de la Dominique et d’ailleurs fleurissaient. Non soutenues, elles sont retournées dans les cartons
Lors de l’inauguration de la centrale géothermique de Saint-Denis (93), destinée à alimenter le futur village olympique, la ministre de la Transition énergétique a dévoilé un ensemble de nouvelles mesures qui vise à accélérer le déploiement de la géothermie en Outre-mer et à promouvoir l’exportation de ce savoir-faire à l’étranger.
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a présenté cinq mesures visant à intensifier le déploiement de la géothermie en Outre-mer.
Parmi elles, la création d’une instance stratégique de concertation sur la géothermie en Outre-mer, une mise à jour du modèle de couverture du risque financier associé aux campagnes d’exploration, l’établissement d’un centre d’excellence caribéen sur la géothermie en Guadeloupe, ou encore la conception d’une stratégie à l’export de la filière française de la géothermie avec le soutien du cluster d’entreprises GEODEEP, et enfin, la promotion à l’international de ce savoir-faire français.
27 actions prioritaires
Ces mesures complètent le plan d’action pour l’accélération de la géothermie présenté par Agnès Pannier-Runacher en février 2023, en collaboration avec le Haut-commissaire au Plan. L’extension de ce plan aux Outre-mer fait partie des 14 mesures d’urgence proposées par le groupe de travail dédié au développement énergétique des territoires insulaires et ultramarins, dans le cadre des travaux préparatoires à la stratégie française énergie-climat.
Ce plan d’action réunit désormais vingt-sept actions identifiées comme prioritaires par la filière pour accélérer le développement de la géothermie en France métropolitaine et outre-mer.
Moins d’un an après son lancement, le plan national pour l’accélération de la géothermie a déjà produit des résultats significatifs, avec une augmentation du nombre de demandes de permis de recherche pour des projets de géothermie. De plus, un nouvel appel à projets national « Géoboost » a été lancé avec l’Ademe pour financer des études de faisabilité en géothermie de surface.
Des vitrines de la transition énergétique à la française
Ce plan d’action, construit avec l’ensemble des acteurs de la filière, vise à structurer la géothermie en France métropolitaine à travers six axes clés, dont la structuration de la filière, le renforcement des capacités de production et de forage, ou encore le développement des formations.
L’objectif : positionner la France en tant que leader mondial de la géothermie, avec une multiplication par quatre de la production de chaleur par géothermie d’ici 2035, aussi bien sur le territoire métropolitain que dans les Outre-mer.
Agnès Pannier-Runacher a souligné la nécessité de valoriser le sous-sol en tant qu’ « actif stratégique », mettant l’accent sur la souveraineté, la propreté et l’inépuisabilité de l’énergie contenue dans celui-ci. Elle a également exprimé l’engagement du gouvernement à promouvoir ce savoir-faire français à l’international, dans une perspective de réindustrialisation et de priorité pour la transition énergétique.
« Aujourd’hui, j’annonce une mise à jour importante de ce plan en l’étendant à nos zones non interconnectées qui doivent devenir des vitrines de la transition énergétique à la française, mais aussi à l’export, dans une optique de réindustrialisation qui constitue une priorité du Président de la République et du Gouvernement. Notre filière a des atouts et des compétences de premier ordre. Nous devons les valoriser et les exporter à l’international », a-t-elle conclu.
Marie Gérald