« Écosabotage » De la théorie à l’action―ANAËL CHATAIGNIER Une réflexion essentielle sur l’activisme dans un contexte d’écocide, doublée d’un manuel d’action militante.
Le livre — Incendies allumés par les suffragettes pour obtenir le droit de vote, déraillements de trains provoqués par la Résistance française pour contrer l’avancée nazie, opérations clandestines menées par le parti de Nelson Mandela pour faire tomber le régime d’apartheid… Le recours au sabotage fait partie intégrante de l’histoire des luttes politiques. Aujourd’hui, comment réagir à la négligence funeste des gouvernements face à la catastrophe climatique ? La désobéissance civile, l’action directe ou le blocage sont-ils de mise ? L’écosabotage gagnerait-il à faire partie de l’arsenal tactique des activistes écologistes ? Pour Anaël Chataignier, la gravité de la situation actuelle nous impose de parler stratégies, organisation et modes d’action. Car malgré les rapports alarmants du GIEC, les COP et les manifestations pour le climat, le virage écologique tarde et les pollueurs continuent d’œuvrer en toute impunité. Pendant ce temps, les limites planétaires sont sans cesse dépassées et les éléments se déchaînent, perturbant de plus en plus l’équilibre de nos sociétés. Ça ne peut plus durer. Essai de théorie politique et manuel d’action militante, Écosabotage veut aider le mouvement écologiste à repenser ses stratégies, reprendre l’offensive et réellement infléchir le cours des choses. Plaidoyer en faveur de la convergence des luttes et de la diversité des tactiques, il nous invite à “désarmer” ce qui nous tue et à mettre du sable dans l’engrenage pour stopper la destruction du vivant. 268 pages ▪ illustré par l’auteur ▪ 24 € À la question si l’écosabotage est une forme de terrorisme, l’auteur répond : « Je pense qu’arriver sur un territoire, polluer toutes les rivières, détruire des cours d’eau, raser des forêts en l’espace de quelques heures, empêcher les gens qui vivent sur place de pratiquer la subsistance, d’avoir un potager, d’avoir accès à l’eau : ça c’est terroriste. Et organiser ça collectivement en empêchant toute possibilité de sortir de cette impasse collective, ça c’est un acte terroriste. Terrorisme, c’est une formulation qui ne correspond, ni à la réalité, ni à la façon que j’ai de pratiquer et d’envisager la question de la lutte pour notre survie collective. Il y a une instrumentalisation évidente de ces questions et, moi, je tiens à rappeler que je suis du côté de la vie et de la paix. » |