sur le front des européennes (l’Expresso)
La liste de la majorité présidentielle, menée par l’eurodéputée européenne Valérie Hayer, fait la part belle aux sortants qui, entre 2019 et 2024, ont su imposer leur marque dans l’hémicycle du Parlement européen.
Euractiv fait partie de The Trust Project >>>
On prend les mêmes et on recommence.
Le camp présidentiel est aujourd’hui crédité de 17 % des intentions de vote, selon la dernière enquête réalisée par Ipsos, en partenariat avec le Cevipof, l’Institut Montaigne, la Fondation Jean Jaurès et Le Monde. Il espère envoyer 17 de ses représentants à Bruxelles dès juillet prochain.
Quintet de tête
Bernard Guetta occupe la prestigieuse deuxième place de la liste – lui qui n’était que 8e en 2019. L’ancien chroniqueur de France Inter, fin spécialiste des questions géopolitiques et de la guerre en Ukraine, avait exprimé son souhait en février dernier de devenir lui-même tête de liste.
Le médiatique président de la commission de l’Environnement au Parlement européen, Pascal Canfin, ancien écologiste qui avait rejoint le camp macroniste en 2019, repart aussi pour un tour, en 4e position.
Nathalie Loiseau, qui avait mené la liste centriste en 2019, se maintient elle aussi dans le quintet de tête, en 5e position. Ancienne directrice de l’Ecole nationale d’administration (ENA), ancienne ministre chargée de l’Europe sous le premier gouvernement d’Edouard Philippe – elle est membre de son parti, Horizons –, cette dernière est présidente de la sous-commission sécurité et défense au Parlement européen, et coordinatrice du groupe Renew Europe au sein de la commission spéciale sur la lutte contre les ingérences étrangères.
Enfin, l’eurodéputée Marie-Pierre Vedrenne, membre du MoDem de François Bayrou, qui a fait ses classes ces cinq dernières années sur les questions de politique commerciale, complète la liste, en 3e position.
Les géants américains de la tech ne financent pas Valérie Hayer, comme l’affirme Jordan Bardella
Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a accusé Valérie Hayer d’être membre d’un parti politique européen, l’ALDE, qui serait financé par les géants américains de la tech. Or, ni Valérie Hayer, ni aucun autre eurodéputé du parti Renaissance, n’est membre d’ALDE.
Places éligibles
Beaucoup d’eurodéputés sortants se retrouvent aussi en position éligible.
Ainsi de Sandro Gozi (MoDem), Fabienne Keller – qui avait porté, au nom de Renew Europe, le Pacte Asile et migrations – Laurence Farreng (MoDem), et Gilles Boyer (Horizons) – l’homme fort d’Edouard Philippe à Bruxelles – qui sont dans les 10 premiers noms, certains d’être élus.
Christophe Grudler (MoDem), spécialiste des questions énergétiques, et Stéphanie Yon-Courtin, qui a suivi de près les dossiers numériques et économiques, devraient presque certainement repartir pour un tour, en 12e et 13e places respectivement.
Jérémy Decerle, ancien agriculteur monté au front pour défendre le bilan du président lors de la crise agricole des derniers mois, se voit relégué à la 14e place. Il était 4e en 2019.
Quelques nouvelles têtes, dont des élus régionaux et des membres de la société civile, devraient aussi faire leurs premiers pas dans l’hémicycle. Grégory Allione, contrôleur général des sapeurs-pompiers et ancien patron des pompiers des Bouches-du-Rhône, se voit octroyer la 8e place.
Valérie Devaux (Union des démocrates et indépendants, UDI), conseillère départementale du canton d’Amiens occupe la 11e place. Sylvie Gustave-Dit-Duflo, présidente du Conseil d’administration de l’Office français de biodiversité et vice-présidente de la région Guadeloupe en charge de l’environnement, vient grossir les troupes à la 15e place.
Laurent Hénart, président du Parti radical, membre de Besoin d’Europe, occupe la 16e place. Bérangère Abba (Horizons), ancienne secrétaire d’Etat chargée de la biodiversité entre 2020 et 2022, battue aux législatives de 2022, occupe la 17e place, à la limite de l’éligibilité.
Européennes : le RN présente les 35 premiers noms de sa liste
Le Rassemblement national (RN), en tête des sondages pour les européennes, a dévoilé mercredi (1er mai) les 35 premiers noms de sa liste. Y figurent des eurodéputés sortants, des cadres historiques, quelques jeunes et des soutiens de Marine Le Pen.
Sortants et non-éligibles
L’influent eurodéputé Pierre Karleskind, président de la Commission Pêche, décide d’arrêter l’aventure. Dans un message sur X, il affirme avoir été investi d’une nouvelle mission par le chef de l’État « dans la lignée de mon engagement à ses côtés et du travail accompli au cours de ces cinq dernières années au Parlement européen ». Il est placé à la 30e place, en guise de soutien.
Max-Léo Orville, arrivé au Parlement européen en 2022 pour remplacer Chrysoula Zacharopoulou, nommée au gouvernement, voit son avenir européen rempli d’incertitude, en occupant la 18e place, donc première position inéligible au vu des sondages.
Neuf eurodéputés sortants sur 23 ne seront pas reconduits, et n’apparaissent pas sur la liste, dont Stéphane Bijoux, Catherine Chabaud, Dominique Riquet ou encore Irène Tolleret.
Enfin, de nouvelles têtes font leur apparition en position probablement non-éligible : le président des Jeunes avec Macron, Ambroise Méjean, est à la 20e place, l’avocate Rachel-Flore Pardo est 21e. Séverine de Compreignac, secrétaire générale du groupe des Démocrates, MoDem et indépendants à l’Assemblée nationale, prend la 19e place.
Élections européennes : Marie Toussaint « ne perd pas espoir »
À un mois des élections européennes, alors que les Verts sont en perte de vitesse dans les sondages, la tête de liste Marie Toussaint a assuré à Paris mardi 30 avril ne pas vouloir se laisser abattre.