L’EPR de Flamanville démarre bientôt, la fin d’un long calvaire, le début d’un autre

C’est la fin d’un long calvaire : celui du chantier de l’EPR de Flamanville. Cette semaine, EDF a annoncé le démarrage imminent d’un nouveau réacteur nucléaire. Cela ne s’était pas vu depuis vingt-cinq ans. Le jour J du démarrage n’est pas encore officiel, mais c’est une question de semaines.

Pas de quoi pavoiser pour autant car ce chantier a accouché dans la douleur – il devait être prêt pour 2012 et a dépassé, et de très loin, les budgets initialement prévus. Surtout, c’est un modèle dans les méthodes de construction sont désormais dépassées : construire un réacteur de façon isolé, en mode prototype, est à peu près l’inverse de ce que la France a entrepris de faire à l’avenir avec les nouveaux réacteurs de type EPR2,notamment celui de Penly, qui vient de recevoir, cette semaine également, le feu vert permettant de commencer dès cet été les travaux préparatoires.La mise en service est prévue pour 2035-2037.

Ce chantier illustre la concrétisation du plan de relance du nucléaire voulu par le président de la République avec la construction de six nouveaux réacteurs dans un premier temps, puis huit supplémentaires ensuite. Une relance sur laquelle compte la France pour tenir ses engagements de baisses des émissions de gaz à effet de serre. Dans le plan national énergie climat envoyé cette semaine par Paris à la Commission européenne, le nucléaire a toujours la part belle, au détriment des énergies renouvelables, regrette Bruxelles qui pourrait entamer une procédure de sanction contre la France. LES ECHOS

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