LETTRE OPTIONS FUTURS 161 : / 15 septembre 2024/ D Martin Ferrari
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Prochain envoi 15 Octobre 2024:
Si le basculement dans l’anthropocène nous a fait entrer dans l’ère du changement climatique, nous sommes aussi entrés dans la quatrième révolution industrielle et institutionnelle.( IA, nucléaire, captation CO2, tout électrique, gouvernance autoritaire, plantes résistantes à la sécheresse, logements, immigration…) Elle se démarque des précédentes ères, du fait de la convergence et de l’interaction entre plusieurs avancées technologiques.et d’un déficit en progrès institutionnels. Ces avancées modifieront à jamais le monde des affaires et le quotidien de milliards de personnes. Nous devons en décider en connaissance. DEMAIN C’EST AUJOURD’HUI.
MONDE
Bientôt la COP 16 à Cali (Colombie)
Longtemps oubliées ou sacrifiées au réchauffement climatique, la disparition des espèces et la protection de la biodiversité s’imposent désormais. La biodiversité recouvre l’ensemble des organismes vivants et des milieux naturels. La situation est grave. Un million d’espèces sont menacées d’extinction et 75% des espaces naturels sont altérés par les activités humaines, selon la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (Ipbes), l’équivalent du Giec sur les questions de biodiversité.
Si vous faites partie de ceux qui comprennent mal pourquoi on en était à 28 et que l’on parle de COP 16, petit retour en arrière. A Rio en 1992 (il y a donc 30 ans ) le monde signait trois Conventions, l’une sur le climat , l’autre sur la biodiversité et enfin celle sur la désertification. Trois fléaux qui menaçaient l’équilibre de la planète (cf notre colloque de 2023, B. Lalonde raconte : https://www.dailymotion.com/video/x8e74mg)
Par rapport au climat la biodiversité a pris du retard car nous souffrons moins de la disparition des espèces que des canicules pour espérer une mobilisation, , et ensuite le monde était trop divisé par la question de la gestion du vivant et son financement.
Mais en 2010 à Nagoya, enfin un accord se dessine et l’engagement d’Aïchi/nagoya va servir de base et de socle aux futures négociations. Enfin on avance. https://www.dailymotion.com/video/xruivv Il faudra cependant attendre 2022 à Montréal pour que l’accord soit juridiquement reconnu :
–Le cadre global. Il doit prendre le relais des objectifs d’Aichi pour la période 2020-2030. Ces objectifs sont déclinés en une vingtaine de cibles, parmi lesquelles on retrouve notamment la mise en place de zones protégées sur 30% du globe, la restauration de 20% des espaces dégradés ou encore la diminution des subventions néfastes à la biodiversité, comme celles qui financent le recours aux pesticides dans l’agriculture ou la pêche industrielle.
Le partage des avantages, APA(accés aux données et partage des avantages) .https://www.dailymotion.com/video/x8vkqj8, Outre l’aspect marchand, il existe aussi un enjeu scientifique d’accès aux données. A Cali sera poursuivi la discussion sur le partage des avantages et outre la dimension physique on discutera de la dimension numérique et du séquençage des ADN.
Les financements internationaux. Comme pour le climat, le sujet des financements est l’une des clefs des négociations.
La tenue de la COP 16 en Colombie revêt un autre aspect. Elle « envoie un message de l’Amérique latine au monde sur l’importance de l’action climatique et la protection de la vie ». Ajoutons comme l’a souligné le secrétaire exécutif de la CDB que la Colombie « collabore avec les peuples autochtones et les communautés locales et est à l’avant-garde de la conservation et de l’utilisation durable de la biodiversité ». Encore marquée par la guérilla des FARCS la Colombie a placé cette COP sous le signe de la biodiversité et de la paix. Le pays pense compenser l’économie de la coca en développant le tourisme communautaire, en associant autochtones et biodiversité pour atteindre la paix. Cette COP 19 sera aussi l’occasion pour les pays signataires de montrer leur engagement en présentant leurs stratégies et plans d’action nationaux pour la biodiversité (SPANB).
EN SAVOIR PLUS : enmetamorphose.com, https://www.enmetamorphose.com/?p=5746
Le barrage de la Renaissance deviendra la plus grande centrale hydro-électrique d’Afrique, une nouvelle crise de l’eau en perspective ?
Les barrages hydroélectriques sont de plus en plus populaires en Afrique subsaharienne,
Le grand barrage de la Renaissance est sans doute le plus controversé. Cet ouvrage dont l’emplacement avait été envisagé par les États-Unis lors d’une étude conduite entre 1956 et 1964, est situé dans la région de Benishangul-Gumuz en Éthiopie, à environ 15 km des frontières du Soudan. Il retiendra les eaux du Nil Bleu, l’un des deux principaux affluents du Nil. La construction de l’édifice a été entamée en avril 2011 et devait initialement s’achever en 2017. Suite à des défauts de travaux et à des scandales de corruption, elle s’est finalement achevée en septembre 2023, soit un total de 12 années de construction. Une fois achevé, le barrage de la Renaissance deviendra le deuxième plus grand barrage d’Afrique en volume (derrière le barrage d’Assouan en Égypte) et la plus grande centrale hydroélectrique du continent.
L’Égypte redoute une crise de l’eau dévastatrice pour ses 98 millions d’habitants.
Sans le Nil, il n’y a pas d’Égypte. Le Nil procure tout d’abord la quasi totalité de l’eau de boisson de la population égyptienne. Il est également à l’origine de la production de deux tiers des aliments produits dans le pays, grâce à l’eau utilisée pour l’irrigation bien sûr, mais aussi grâce à l’apport d’alluvions qui ont construit le delta du Nil.
Le Nil Bleu contribue approximativement à 65 % du volume d’eau qui parvient à Assouan en Égypte, via le Nil. Pendant la saison des pluies entre juillet et octobre, cette proportion monte même à 80 %. L’Égypte, pourtant située à quelque 2 500 kilomètres en aval du barrage de la Renaissance, est donc ultra dépendante de l’Éthiopie et du fonctionnement de l’ouvrage pour son approvisionnement en eau.
Le Nil et le barrage de la Renaissance en Ethiopie
Un requin de 300 ou peut être 500 ans, d’après une étude publiée en 2016 au Canada
« C’est une expérience émotionnelle, de poser la main sur un animal qui a vécu si longtemps », reconnaît Eric Ste-Marie, doctorant en biologie à l’université de Windsor, au Canada. Des scientifiques, fascinés, s’intéressent aux mécanismes qui pourraient expliquer la longévité exceptionnelle de ce poisson géant, qui peut atteindre 5 mètres. Depuis une décennie, les publications scientifiques s’accumulent, et le mystère s’éclaircit peu à peu.
« La première hypothèse, explique John Steffensen, professeur de biologie marine à l’université de Copenhague, au Danemark, qui organise des expéditions scientifiques pour étudier l’animal, c’est qu’il vit à très basse température. »Entre − 1,8 °C et 7,5 °C. Contrairement aux mammifères, qui maintiennent leur corps à une température constante, la température des requins suit celle de leur environnement. Quelques centaines de mètres sous la banquise, le corps du requin du Groenland descend à − 1,8 °C, le point de congélation de l’eau de mer. Si bas que son métabolisme, l’ensemble des réactions biologiques et chimiques de ses cellules, est très ralenti.
Paul Watson, La détention au Groenland de Paul Watson, canadien de 75 ans, capitaine des navires de l’association SEA Sheperd et défenseur des baleines, a été prolongée Il est toujours menacé d’extradition au Japon une audience a été fixée au 2 octobre
Faisant respecter la Convention baleinière il refuse de reconnaitre au Japon le droit à tuer pour l’expérimentation scientifique. Son avocat dément les faits qui lui sont reprochés, à savoir « conspiration d’abordage » avec blessure et « dégradation de biens privés ».
Depuis 1971 Watson se bat pour interdire la chasse à la baleine à travers le monde IL a été parmi les premiers à entrer dans les rangs de l’association Greenpeace, en tant que membre de l’équipage, puis en tant que membre du Conseil d’administration. Il dit même en être le fondateur. Affirmation contestée : Paul Watson est convaincu de la nécessité de mener des actions directes, ce qui entre en conflit avec la philosophie de non-violence prônée par Greenpeace. Quand en 2013, Le Figaro fera un bilan de son activité sur les quarante dernières années, outre 11 bateaux coulés et 10 navires éperonnés, on compte 3 600 baleines sauvées (ainsi que des dizaines de milliers de phoques, dauphins, thons et requins).
Sea Sheperd s’est aussi opposé au Grindadrap, le plus grand massacre de mammifères marins d’Europe : plus de 1 500 cétacés y trouvent la mort dans plus d’une vingtaine de baies.
Si le massacre d’animaux marins est souvent l’apanage des pays asiatiques (chasse à la baleine, massacre de dauphins au Japon, Corée du Sud, etc.), ces pratiques existent également en Europe. Outre la chasse à la baleine en Islande et en Norvège, un pays s’adonne chaque année à une pratique sanguinaire : le Grindadrap, c’est à dire le rabattage et le massacre de familles entières de dauphins-pilotes (ou globicéphales, ou encore baleines-pilotes) aux îles Féroé (Danemark). On peut affirmer avec certitude que le Grindadrap existe depuis le XVIe siècle. Cette chasse aurait été importée des Vikings qui la pratiquaient dès le Ve siècle. Une tradition barbare soutenue officiellement par le gouvernement danois et trop souvent passée sous silence par les médias et dirigeants européens. Autrefois nécessaires pour nourrir la population féringienne, les massacres de globicéphales n’ont plus de sens aujourd’hui alors que les iles Féroé affichent l’un des niveaux de vie les plus élevés d’Europe. Selon l’association Sea Shepherd, les partisans de ce massacre soutiennent que sans cette consommation de viande de baleine, leur peuple n’aurait pu survivre et qu’elles sont un véritable « don » de Dieu…
La France soutient Watson le député des Côtes-d’Armor Hervé Berville, secrétaire d’Etat chargé de la mer et de la biodiversité, du gouvernement démissionnaire, a déclaré : « La libération de Paul Watson est une nécessité comme l’est la protection de la la biodiversité marine .Le défenseur des cétacés ne doit pas être extradé », a-t-il ajouté.
Le 3 Aout une manifestation a eu lieu en son honneur à Montpellier
Et en novembre la 29°conférence sur le climat à Bakou Avec un appel inédit : à l’exemple de la trève olympique, Bakou envisage de lancer un appel pour un cessez le feu mondial d’un mois. Nous reviendrons plus longuement sur ces enjeux le mois prochain.
La 29e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29), se tiendra donc à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre 2024. Elle ambitionne d’être une « COP de la trêve ». Sa présidence, assurée par le pays hôte, lancera un appel à un cessez-le-feu mondial d’un mois, et outre cet appel, la présidence de la COP29 entend lancer 13 autres initiatives. Parmi elles, des « corridors et zones d’énergie verte », intégrant l’hydrogène propre, le stockage d’énergie verte, ou encore l’accélération de l’action climatique dans le tourisme.
L’ambition de la réduction rapide des GES reste bien sûr au sommet de l’agenda avec une lettre de la présidence « renforcer l’ambition et favoriser l’action » .
En principe la « troika » mise en place à Copenhague (elle comprend les présidents des deux futures COP et celui de la COP28 de Dubaï) devrait assurer la continuité. La diplomatie internationale a changé et d’ici novembre les Etats-unis auront une ou un nouveau chef d’état.
EUROPE
Les tempêtes se suivent avec leurs lots de dégâts et de morts
Inutile de reprendre ici le bilan de « Boris » qui fut très médiatisé. Simplement il semblerait que l’on s’habitue à tout : Un pneumatique et 90 migrants qui sombre chaque jour, des villages rayés de la carte, des iles qui s’enfoncent…. Un véritable questionnement pour un journaliste : A force de relayer ces catastrophes n’en faisons-nous pas des faits divers ? Et répéter que rien ne bouge au niveau des états n’est pas plus dynamisant.
Que faire, tandis que le bilan de la tempête Boris s’alourdit. Une personne est morte noyée en Pologne et quatre autres sont portées disparues en République tchèque voisine, en proie aux pluies diluviennes et à la montée des rivières. La tempête affecte l’ensemble de l’Europe centrale et orientale, provoquant dégâts et inondations en République tchèque, Slovaquie, Pologne et Roumanie.
Immigration : le durcissement allemand provoque des débats tendus en Europe
L’Allemagne a décidé de rétablir les contrôles aux frontières et a expulsé des immigrés afghans. Si certains Etats membres lui reprochent de faire cavalier seul, les partisans d’une Europe forteresse se félicitent au contraire de ce revirement.
Rétablissement des contrôles aux frontières intérieures de l’Allemagne, expulsions de réfugiés afghans vers Kaboul, menaces du premier ministre hongrois, Viktor Orban, d’envoyer des migrants par bus de Budapest à Bruxelles… L’Europe a ouvert, en cette rentrée, une nouvelle séquence politique tendue sur le thème inflammable de l’immigration. Le sujet s’invitera au sommet des chefs d’Etat européens de la rentrée, mi-octobre, assurent plusieurs diplomates à Bruxelles.
Depuis le début de l’année, le nombre d’entrées irrégulières enregistrées dans l’Union européenne par Frontex a pourtant chuté de 36 % (113 400 entrées à la fin de juillet). Les Vingt-Sept ont bouclé le « pacte sur la migration et l’asile » en juin, pour gérer ensemble ces arrivées, tout en multipliant les accords migratoires avec la Tunisie, l’Egypte ou le Liban. Mais cela n’a pas eu les effets politiques escomptés pour les partis au pouvoir. Au contraire.
En juin, la poussée des partis d’extrême droite aux élections européennes, mais également aux législatives en France et, plus récemment, lors des régionales de deux Länder de l’est de l’Allemagne, le triomphe de l’Alternative für Deutschland et d’un parti de gauche hostile à l’immigration, l’Alliance Sahra Wagenknecht, ont remis la question migratoire au premier plan.
(rappel in Lettre du 15 Juillet)) Les répartitions au PE
France
LFI et le buz
L’important étant de faire parler de soi, LFI dépose cette semaine une demande de destitution du Président de la République . Le parti sait qu’il n’y a aucune chance que cela aboutisse, mais cela lui permet de garder la Une tandis que sera nommé le nouveau gouvernement Convoqué mardi 17 septembre au matin, le bureau de l’Assemblée nationale examinera la demande de destitution du président Emmanuel Macron. La procédure a été engagée par 72 députés LFI et une dizaine d’autres élus rattachés aux groupes écologiste et communiste. Ces propos mettent leurs alliés de gauche sous pression, après que plusieurs personnalités – dont l’ex-président François Hollande et la patronne des écologistes Marine Tondelier – ont exprimé publiquement leurs réticences sur cette procédure de destitution. Le Parti socialiste a décidé de ne pas s’y associer.
Nous avons un premier ministre
Il a fallu du temps, mais …. Contrairement à la UNE déjà ancienne de Libé nous ne pensons pas qu’il soit forcément « méprisant » de passer du temps à écouter, car l’immédiateté réclame qu’on s’en méfie. ( Les papes évitent depuis longtemps les rires et les plaisanteries en organisant des conclaves, des huis clos, et l’on attend la fumée blanche sans connaissance du nombre de cardinaux restés sur le carreau. )
Donc, Jeudi 5 sept 2024, Michel Barnier a été nommé 1° ministre. « ce n’est pas un perdreau de l’année » dira Julien Bugier au JT de 13H sur France 2 . Certes. Nous héritons de l’expérience d’un homme qui connait la chose publique et possède la mémoire de l’histoire dont sont parfois privées les générations X et Y qui ne jurent que par internet qui lui-même date de 1997 ! Et il était évident que LFI réussirait à extrême- droitiser ce social gaulliste.
Bref , c’était la première fois qu’un ministre de l’environnement devenait premier ministre. Il, avait lancé les prémices du principe de précaution, le fonds qui porte son nom pour venir en aide aux victimes des éléments et inondations diverses, la loi créant le débat public…Il avait travaillé sur les risques majeurs et la loi sur la protection des fleuves transfrontaliers après l’accident Sandoz en tant que député …. Il fut aussi ministre de l’agriculture et l’ONG « générations futures » jamais tendre avec le pouvoir a rappelé qu’il « avait su résister aux pressions » en tant que ministre de l’Agriculture, notamment sur les pesticides, et qu’il avait été le premier à ouvrir le ministère aux associations.Puis il y eut le Brexit, une négociation des plus difficiles !
Parmi les chantiers impératifs qui se trouvent sur son bureau, entre autres, le budget accordé à la transition écologique, le plan national d’adaptation au changement climatique et la « grande loi de programmation énergie-climat». Il y a urgence .
Les écologistes d’ EELV , comme les socialistes du NPF , ont plutôt mal accueilli sa nomination, jugée « déplorable sur le plan démocratique », selon les termes de leur secrétaire nationale, Marine Tondelier. Elle a d’ailleurs fait savoir lors de sa réception par E Macron qu’aucun écologiste ne rejoindrait le gouvernement. Espérons que le rêve de gouverner un jour n’empêchera pas l’adoption des textes et engagements attendus avant la COP 16 à Cali et 29 à Bakou, même si l’Europe parle pour la France tout est sous surveillance.
Le budget 2025 aura valeur de test
Pour l’instant, le projet que l’on doit à G. Attal ne répond absolument pas à l’urgence écologique. Plusieurs grands engagements pour la transition énergétique ou la biodiversité sont piétinés : baisse de 35% du budget de l’ADEME, chute de 60% du budget du fonds vert, rabotage de 25% du budget de la Stratégie nationale pour la biodiversité….
Michel Barnier fera-t-il mieux ? Comment se saisira-t-il de la transition écologique ? Les écologistes vont ils se préoccuper des dossiers qui marquent notre quotidien ou resteront ils dans l’attente de gouverner un jour peut- être ?
En attente des futurs arbitrages budgétaires, les différents acteurs économiques de la transition écologique sont en émoi. Qu’il s’agisse des collectivités locales, qui craignent de nouvelles coupes dans le Fonds vert, ou des entreprises du secteur des renouvelables, qui sont elles aussi sur la sellette budgétaire tant le sujet divise la classe politique française.
Côté entreprises toujours, la vigilance doit désormais être de mise pour celles qui usent, et abusent du marketing « vert ». La direction des fraudes veille au grain, et les ONG sont elles aussi de plus en plus vigilantes.
Renaturation : La Fédération nationale des SCoT plaide pour une stratégie à l’échelle du territoire
À l’occasion des 18ème Rencontres Nationales, qui se tenaient ces 29 et 30 août à Arras, la Fédération nationale des SCoT a réuni plus de 400 élus et techniciens sur le thème « 50 nuances de vert : construire sa stratégie écologique territoriale ».
Alors que les enjeux liés à la reconquête de la biodiversité et à la renaturation des territoires sont plus que jamais d’actualité, la Fédération nationale des SCoT a notamment profité de l’événement pour dévoiler 3 études sur le sujet et apporter, ainsi, sa pierre aux réflexions.
« Nous devons provoquer un changement de paradigme dans l’acte d’aménager » Le rendez-vous traditionnel de la Fédération s’est tenu cette année dans un contexte particulier avec la publication des décrets d’application de la loi Industrie verte en juillet et l’entrée en vigueur, ce 18 août, du règlement européen sur la restauration de la nature. Surtout, les SCoT entrent en phase de révision sur l’ensemble du territoire avec la charge d’intégrer, entre autres, les dernières dispositions de la loi Climat et Résilience. « La période qui s’ouvre appelle la mise en place de nouvelles pratiques d’aménagement du territoire », a esquissé dans son discours d’introduction Michel Heinrich, le Président de la Fédération, « Nous souhaitons tirer profit de ce contexte pour appeler les élus et les techniciens à renforcer la prise en compte des enjeux écologiques dans nos documents d’urbanisme ».
Pour ce faire, la Fédération nationale des SCoT propose notamment de porter le regard sur les espaces non bâtis afin de définir des stratégies écologiques globales.
Le green washing peut il reculer ?
Pour la première fois en France, la DGCCRF a épinglé publiquement cet été une société pour une allégation environnementale mensongère. Et ce n’est qu’un début, car la législation nationale et européenne ne cesse de se durcir. Les sanctions sont encore rares, mais les recours juridiques se multiplient. Pour éviter des procédures longues et coûteuses, les entreprises optent de plus en plus souvent pour des règlements à l’amiable, avec dédommagement immédiat à la clé. Contournement de la justice ou meilleure efficacité des procédures ? La question divise les défenseurs du climat.
MEDIAS
Etats généraux de l’information :
Les États généraux de l’information ont été lancés le 3 octobre 2023 afin de poser les bases d’un modèle d’espace médiatique et numérique pour les générations à venir, en associant les professionnels, les chercheurs et les citoyens.
La démarche de participation citoyenne s’est concentrée autour de 2 grands enjeux :
- Garantir l’indépendance de l’information à travers la viabilité économique des médias au service de leur indépendance et du pluralisme, ainsi que la protection des journalistes et de leurs sources.
- Retrouver la confiance en l’information en adaptant les contenus à l’ère du numérique, en luttant contre les manipulations de l’information et en renforçant l’éducation aux médias.
La restitution s’est faite devant le CESE le 12 septembre : 17 mesures pour repenser le futur des médias entre véritables bonnes idées et des mesures jugées en deçà des attentes. Sans trop de surprises, les premières mesures proposées sont destinées à renforcer l’esprit critique et l’éducation médias mais aussi à s’attaquer un peu plus encore à la désinformation, il préconise de mieux définir les “procédures-baillons” dans la loi,
Les mesures garantissant l’indépendance des médias et s’attaquant aux problèmes de concentration n’ont en revanche pas autant fait l’unanimité. Le rapport, n’inscrit pas de mesures suggérant un droit de veto ou d’agrément pour les rédactions. C’est un dispositif peu contraignant qui est proposé : à l’avenir, « l’actionnaire sera tenu d’informer la rédaction sur son intention, dans des délais permettant aux organisations représentatives de faire valoir leur point de vue ». Au cœur des débats des groupes de travail, les questions du pluralisme et de la concentration des médias ont tenu une place importante.
Quelques retours sur DIVERGENCE FM « nous n’avons qu’une terre » SOCIETE
Retrouvez les podcasts. https://divergence-fm.org/podcast/ Désormais trois diffusions : par semaine : Vendredi 12h, Dimanche 18h, Mardi 8h30
A venir:
-semaine 37 : les news de l’été
-semaine 38 : Ma biodiversité à Montpellier, invité :M. JOUAULT
-semaine 39 : rediffusion
-semaine 40 : réchauffement et multiplication des virus, med vallée
-semain,e 41 : invité : Michel FORST , ONU, Défenseur des droits de l’homme
-semaine 42 : Les enjeux de la cop 16 biodiversité à Cali
A LIRE
- Sortir de l’impasse : le temps de la social-écologie (éd. les Petits Matins), le politiste Denis Pingaud, vice-président du think tank la Fabrique écologique, défend la social-écologie comme dépassement de la social-démocratie. Et explique pourquoi, selon lui, c’est la seule voie pour gagner la prochaine présidentielle
- Entre deux mondes : Olivier Norek signe un nouvel ouvrage extraordinaire. Entre polar,thriller, reportage, Norek nous offre le texte que tout journaliste aimerait savoir écrire. Un bonheur de lecture et un dossier sur la jungle de Calais comme il nous en fut peu donnés.
- La puissance et la mer (E.Aubry et F. Tétart, ed taillandier/arte )Toute politique est géopolitique. C’est ce que nous rappelle l’Atlas du Dessous des cartes, édition 2024Dès la fin du 1° millénaire, les polynésiens puis les Vikings explorent le Monde. Aujourd’hui l’économie du monde bascule du coté du Pacifique puis nous plongeons au fond des mers. L’enjeu marin était crucial hier, il l’est toujours aujourd’hui