La loi à laquelle Alain Kersenty (CIRAD ) a travaillé est en attente

Nous avions suivi de près la loi européenne sur la déforestation, de ses premiers pas dans la tête d’Alain Karsenty à son réaménagement pour découvrir qu’elle doit, à la demande des USA, attendre un an avant d’être appliquée (cf article des Echos ci dessous) par la Commission européenne. Une attente dommageable ou non ? RV à la Cop 16

Le casse-tête de l’application de la loi européenne sur la déforestationUn mal pour un bien ? Le report d’un an de l’entrée en vigueur de la législation européenne interdisant l’importation de produits issus de la déforestationsoulage de nombreux acteurs du commerce international. La loi dite « anti-déforestation » vise à limiter ce fléau attaché à de nombreuses cultures comme le cacao africain, le café, mais aussi le caoutchouc, le soja brésilien ou l’huile de palme indonésienne – qui représentent plus de 10% des émissions annuelles de CO2. Mais elle s’avère difficile à mettre en place rapidement. C’est « l’exemple type d’une bonne intention transformée en monstre réglementaire », explique Philippe Chalmin, professeur à Dauphine et spécialiste des matières premières. Et ce, notamment pour le cacao et le café produits en Afrique. Les exploitations n’ont rien à voir avec la production industrielle de soja ou d’huile de palme en Asie : les plantations sont familiales et excèdent rarement les 2 ou 3 hectares.Le texte manque également de clarté sur l’obligation des opérateurs de documenter certaines obligations – il est plutôt qualifié d’ « usine à gaz ». Et Bruxelles est incapable de donner des instructions claires aux opérateurs privés. Pour les négociants, cette législation va dans le bon sens, mais il faut prendre un peu de temps pour clarifier son interprétation et la traduire en procédures opérationnelles. En attendant, les cours du café, du cacao et du soja se sont fortement détendus

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