La majorité des chênes utilisés dans le chantier de Notre Dame ont été plantés par un oiseau.
Parmi les 2000 chênes récoltés pour reconstruire la flèche et la charpente de NotreDame, la majorité n’ont pas été plantés par des hommes mais par les geais deschênes . C’est la belle histoire d’une symbiose végétal-animal trop méconnue.
A l’automne, le geai cache dans le sol jusqu’à 5000 glands en prévision de l’hiver, dont la moitié ne sont pas récupérés et germeront en jeunes chênes. On estime que 2 Milliards de glands sont ainsi disséminés par les geais chaque année enFrance. Une étude a montré que 59% des jeunes chênes en forêt ont été plantés par des geais. |
Le chêne est la principale essence forestière en France (27% du bois sur pied) et notre pays est le premier producteur européen (près d’un Milliard d’Euros par an). Arbre mythique, le chêne est aussi le roi de nos forêts, abritant une biodiversité riche de 1 500 espèces animales et végétales. L’accroissement actuel des chênaies françaises capte chaque année l’équivalent de 8 millions de tonnes de CO2.
Avec le changement climatique, les forestiers ont de plus en plus besoin des geais pour accélérer la migration nécessaire du chêne et son adaptation à de nombreux territoires.
Le dispositif SAGE « Semis Assisté par les GEais » (mise à disposition de bacs de glands à des endroits stratégiques) est un nouvel outil pour les forestiers pour adapter nos forêts grâce au service gratuit offert par les geais des chênes.
Cela mériterait bien une petite statue entre deux chimères de Notre Dame…
L’association Quercus et Garrulus (« chêne et Geai » en latin) a pour but de promouvoir la symbiose Chêne-Geai à travers la diffusion du dispositif SAGE en France et l’étude des services écosystémiques rendus par cet oiseau batisseur.Crédit média (pour en savoir plus www.quercus-garrulus.org) :