VU dans TECSOL , ZAKA et l’agrivoltaîsme
L’homme a de quoi surprendre. Serge Zaka, qui vit dans l’Hérault au pied des Cévennes, arbore sur la tête un indéboulonnable chapeau de cowboy. Quand on lui demande ce qu’il fait dans la vie, il répond sans sourciller agroclimatologue, chasseur d’orage et donc fanatique des clichés d’éclairs qui zèbrent les ciels du monde. Ce brillant iconoclaste a ravi le public venu nombreux, en présentiel et distanciel, au premier Carrefour de l’agrivoltaïsme organisé par Enerplan à Paris. Avec verve et talent, il a décliné une série de cartes et de tableaux montrant, par les faits, les évolutions et surtout les projections du climat pour les prochaines décennies en France. Une approche scientifique qui remet les points sur les i et éloigne, sans faire usage d’ail noir, les complotistes de tous bords.
Serge Zaka n’est pas spécialiste d’agriphotovoltaïsme comme il dit. Son domaine à lui est l’agroclimatologie, c’est-à-dire qu’il mesure inlassablement les impacts du réchauffement climatique sur les cultures, vigie des sécheresses et des tempêtes à venir. Il dessine ainsi un nouvel avenir géographique pour les cultures en France où l’abricot du Roussillon sera bientôt celui d’Agen et où la vigne poussera dans les Hauts de France.
Dans ce contexte, Serge Zaka demeure optimiste et voit dans l’agrivoltaïsme une solution pour lutter contre cet inéluctable réchauffement, une solution parmi d’autres remèdes que sont la génétique, l’agronomie, la recherche, la biogéographie, la recherche ou encore les paysages avec l’agroforesterie. Une démonstration posée, qui fait du bien, sans les dérives excessives qui façonnent les insignifiances ! Serge Zaka se pose en anti cavaliers de l’Apocalypse, ces quatre personnages célestes et mystérieux qui avaient le pouvoir de détruire l’humanité par la famine. Le cavalier Zaka travaille pour sa part à redonner espoir dans une agriculture nourricière, avec désormais dans sa besace la solution agriphotovoltaïque…