LETTRE OPTIONS FUTURS 163 : / 15 novembre 2024/ D Martin Ferrari
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Prochain envoi 15 Décembre 2024:
Si le basculement dans l’anthropocène nous a fait entrer dans l’ère du changement climatique, nous sommes aussi entrés dans la quatrième révolution industrielle et institutionnelle.( IA, nucléaire, captation CO2, tout électrique, gouvernance autoritaire, plantes résistantes à la sécheresse, logements, immigration…) Elle se démarque des précédentes ères, du fait de la convergence et de l’interaction entre plusieurs avancées technologiques.et d’un déficit en progrès institutionnels. Ces avancées modifieront à jamais le monde des affaires et le quotidien de milliards de personnes. Nous devons en décider en connaissance. DEMAIN C’EST AUJOURD’HUI.
MONDE
TRUMP élu et COP 29
Heureux, malheureux !
Nos premières réactions à la réélection de Trump sont tranchées. Evolueront- elles avec la prise réelle des fonctions en Janvier ? Avec ses premières réactions face aux grandes catastrophes climatiques aux Etats Unis ? On verra.
Pour l’instant mesurons les effets de cette élection sur la reprise des débats autour de la démocratie. Souhaitons que cet épisode nous soit utile pour affronter nos propres présidentielles et l’avenir de l’Europe. Dans l’immédiat, prenons conscience des premières catastrophes liées aux coups de frein, aux retards : pour le climat (statu quo à la COP29) , l’aide à l’Ukraine et la signature d’un accord de paix, l’arrêt attendu du conflit Israélien. Pour le climat, il faudrait réagir immédiatement, or tout est à nouveau remis à la COP 30
Que les élus ne se reposent pas sur les sondages qui donnent l’écologie politique à la
traine ou le climato scepticisme montant. Nous sommes à une croisée de chemin, et ces
données reposent sur des jugements d’hier. Si demain à Montpellier se déroulait ce qui
s’est passé en Espagne, le maire rencontrerait la même colère que celle qui s’est élevée à
Valence : « Pourquoi n’a-t-on pas agi avant, puisque l’on savait ce qu’il fallait faire? »
Sauf que personne ne veut entendre ce qu’il faut faire et les institutions ne peuvent agir
sans l’action de tous. Nous savons ce que sont les premiers effets du réchauffement, et
savons qu’ils iront en augmentant. Mais nous baissons les bras, notre cerveau ne veut
pas voir l ‘avenir. C’est ce qu’on appelle un biais. Notre cerveau reste un grand mystère
et nous essayons de le remplacer par l’IA qui sera toujours politiquement correcte.
Or tout un système financier et démocratique est à revoir rapidement.
Le CO2 grimpe vite (déjà 2,9 % en prévisions appuyées sur le réel, alors qu’il doit être au maximum à 2°) Paradoxalement nous nions ce que nous sommes capables d’exprimer rationnellement. D’un côté le reel , notre volonté de le faire reculer, de l’autre sauter à pied joint dans une utopie inconnue. Vivre bien contre confort.
Nous ne sommes qu’en 2024 et déjà nous dépassons les accords de Paris.
Pour tous ceux qui ont besoin d’une révision sur ce qu’est une COP et à quoi elle
Sert, voir dans THE CONVERSATION , quel rôle pour la science à la COP 29
On lit beaucoup qu’il n’en sortira pas grand-chose, nous partageons cet avis :
- D’abord parce que nous avons mesuré en Espagne, dans le nord de la France, au Sahel, comment les populistes s’engouffrent dans l’inquiétude, en profitent pour agiter les colères et entretenir le climato scepticisme.
-Deuxièmement, tout est à l’aune du plan proposé par la France : insuffisant. « « Il n’y a eu
aucune soumission de nouvelles NDC ayant des implications significatives » pour la
réduction des émissions mondiales, s’alarme l’ONU, Pire, Trump vient d’être élu et
le nouveau Président n’est pas favorable aux mesures anti réchauffement.
https://x.com/chdeperthuis/status/1854192173727494216?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Etweet
Bakou n’invite donc pas à la bataille. Cette démission est renforcée par un climat nauséabond. Le régime autoritaire de l’Azerbaïdjan est répulsif. Le quai d’Orsay a conseillé aux journalistes de se méfier de ce régime où l’on emprisonne arbitrairement et où les relations avec la France sont dégradées après la guerre entre l’Azerbaïdjan et les
séparatistes arméniens dans le Haut-Karabakh.. E.Macron ne se déplacera pas, l’UE sera
très peu représentée au Haut Niveau et beaucoup d’ONGs ont appelé à boycotter la
rencontre.https://www.la-croix.com/a-vif/une-grossiere-mascarade-des-maires appellent-au-boycott-de-la-cop29-en-azerbaidjan-20241108
Enfin, on sait que les principales négociations devraient être financières, qu’un
peu partout les caisses sont asséchées et pourtant les attentes des pays du Sud sont
importantes et justifiées. A nouveau, il faut définir des modalités pour un 3° fonds. Le
nouvel objectif collectif quantifié de finance climat (New Collective Quantified Goal on
Climate Finance, NCQG), remplacerait l’objectif des 100 milliards de dollars par an en
vigueur depuis 2020, résolu pour partie l’an dernier. Il devrait structurer une nouvelle
architecture financière mondiale et redéfinir le rôle des banques publiques de
développement (BPD)
Pour rappel, les COP ne résolvent pas les problèmes mais accumulent les moyens
qui permettent au monde de fonctionner à peu près harmonieusement face aux
grandes questions : climat, biodiversité, océan, désertification, urbanisme…
Bien souvent l’analyse médiatique se limite au blanc ou au noir, à l’échec ou à la réussite
et juge cela à l’aune des financements débloqués , à l’aune économique.
Nous avons toujours choisi de ne pas nous limiter à cette approche,( economique) et de
tenter de voir ce qui avançait dans ces grandes discussions internationales
Pour l’instant il s’agit de rééquilibrer le monde, de modifier les institutions,
surtout les institutions financières dominantes, tout en luttant plus rapidement contre
les sources de CO2 .
D’après les scientifiques et en tenant compte des trajectoires actuelles, la
quantité de carbone restant à émettre pour tenir l’objectif de + 1,5 °C de réchauffement
mondial est dramatiquement faible : il faudrait cesser toute émission de CO2 dans 6 ans !
Avec un objectif de + 2 °C au niveau mondial, il nous reste 27 ans d’émissions.
Cependant pas de découragement : Il y a bien des secteurs sur lesquels nous devrions
avancer avec ou sans financement :
préparer Belem et réflechir aux moyens de freiner la déforestation
préparer les ponts entre biodiversité et climat, combattre les mauvaises solutions
Questionner l’adaptation du global au local, de l’immédiat et du long terme
Privilégier l’action sur les tipping points, ce qui est urgent et irréversible
poursuivre la lutte contre le financement des fossiles et de toutes les subventions néfastes , il s’agit de décisions politiques et d’économies.(donc immédiatement utiles et promises depuis plus de dix ans)
Combler le fossé qui se creuse entre agriculture industrielle et agriculture autonome, s’imprégner de l’agriculture régénérative
OUTREMER
Chlordécone :les parties civiles contestent l’abandon des poursuites
23 octobre 2024 En Métamorphose Aucun commentaire
La chlordécone, pesticide répandu dans les bananeraies pour lutter contre le
charançon, a été interdite aux Etats-Unis dès 1975, mais est restée autorisée
en France jusqu’en 1990, et même jusqu’en 1993 -quinze ans après les
premières alertes de l’OMS- aux Antilles, où elle a bénéficié d’une dérogation.
Aux Antilles, le non-lieu prononcé avait provoqué beaucoup d’amertume.
Plus de 90% de la population adulte en Guadeloupe et Martinique est
contaminée, selon Santé publique France, et les populations antillaises
présentent un taux d’incidence du cancer de la prostate parmi les plus élevés
au monde.
Les avocats des parties civiles ont soutenu deux questions : l’une sur la
responsabilité pénale de l’Etat, la seconde sur la définition de l’empoisonnement, à huis
clos devant la chambre de l’instruction..« La cour a été attentive et prend le temps de
répondre aux questions posées », a commenté l’avocat de plusieurs personnes physiques,
Me Christophe Lèguevaques, qui entend faire reconnaître l’ »empoisonnement » dans ce
dossier. « L’un des responsables de ce crime d’empoisonnement, c’est l’Etat », estime Me
Georges-Emmanuel Germany, avocat de l’association Assaupamar
Environ soixante personnes, membres entre autres des Ultramarins Doubout, de la CGT
ou de Greenpeace, se sont rassemblées devant la cour d’appel pour soutenir les recours.
« Chlordécone partout, justice nulle part », empoisonnement par la monoculture », « jugez
les Békés coupables, indemnisez toutes les victimes », pouvait-on lire sur les pancartes.
voir gaia network : https://www.dailymotion.com/video/xyecdh
La Guadeloupe déclare une épidémie de dengue.
Le département est passé «en phase épidémique pour la dengue», selon un communiqué
diffusé jeudi appelant à tout mettre en oeuvre pour «minimiser» l’impact de la maladie.
Le seuil saisonnier des cas cliniques (80 cas hebdomadaires) est très largement dépassé.
Fin octobre, il était estimé à 540 en médecine de ville, tandis qu’à l’hôpital Santé publique
France relevait en octobre «en moyenne 40 passages hebdomadaires aux urgences pour
suspicion de dengue». Pouvant provoquer une forte fièvre, des courbatures et de la fatigue.
La dengue est une maladie infectieuse potentiellement mortelle.
Clap de fin sur la COP 16
5 novembre 2024 En Métamorphose
Beaucoup de médias titrent sur un échec de la COP 16 parce que la somme nécessaire à
la mise en place d’une réelle stratégie n’a pas été récoltée.
Or nous savions cela avant l’ouverture : crise économique , réflexions autour d’une
gestion mutualiste des fonds pour les diverses crises,fin d’un multiralisme efficace, ..
Bref , Cali était annoncée comme étant une COP intermédiaire
D’où pour nous, une réussite: les pays du Sud et les autochtones s’y sont très bien
défendus. Par ailleurs Cali s’était donné la paix, et être une voix d’Amérique du Sud pour
objectifs et c’est gagné. Un rééquilibrage Nord/sud est en route
Reste beaucoup à formaliser :
-le financement N/S (on attend 700 millions, seuls 163M ont été versés) et les plans
stratégiques de chaque Nation pour répondre à la baisse (à remettre avant 2030),
-la poursuite de la mise en protection (30%Terre 30% mer) et surtout des indicateurs
qui permettraient d’évaluer les progrès accomplis.
Mais des acquis :
Le protocole de Nagoya avait légitimé l’APA des ressources physiques. « Or aujourd’hui leur patrimoine génétique est numérisé et stocké dans des banques de données : il faut donc se mettre d’accord sur un nouveau mécanisme, pour les ressources génétiques dématérialisées », souligne Juliette Landry, chercheuse à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).
Un fond de 1% sur les bénéfices des groupes pharmaceutiques, cosmétiques…(plutôt qu’une contribution volontaire aléatoire) en faveur des peuples autochtones est gagné (on ne sait pas encore comment va s’organiser le « fonds de Cali » placé sous l’égide des Nations Unies), une autre entrée que le FEM existe. C’était le préalable à la remise d’un plus grand nombre de « plans stratégiques » . Une certitude également le partage des avantages est désormais fondés et il l’est également sur le partage des bénéfices issus du séquençage des ressources génétiques
les autochtones ne seront plus dépendants des peuples scandinaves qui depuis 92 financent leur présence: un groupe officiel est reconnu
On n’a pas signé à Cali des monceaux d’ AMP/Papier. Enfin le sérieux semble s’installer ,et pour l’instant les crédits biodiversité restent en discussion .
France
3° plan d’adaptation
Un troisième plan national d’adaptation au changement climatique a été dévoilé fin octobre par le Premier ministre Michel Barnier et la ministre de la Transition écologique, lors d’un déplacement auprès des victimes d’inondations. L’objectif de ce plan est d’anticiper les dégâts humains et matériels alors que la France de 2024 est déjà à 1,7 degré au-dessus de la température de l’ère préindustrielle. Le scénario retenu est celui d’un réchauffement de 4 degrés en 2100, le scénario du pire, tandis que le précédent plan était calibré sur un réchauffement à 2 degrés.
La conscience de l’urgence à s’adapter est encore plus élevée chez les Français ayant déjà été personnellement touchés par des catastrophes naturelles : l’adaptation est jugée prioritaire à 62% chez les personnes en ayant vécu au moins une ces cinq dernières années contre 33% chez les personnes qui n’ont jamais été touchées personnellement par ces événements.
Fortement préoccupés par les conséquences futures du changement climatique, les Français ne comptent pas sur des actions d’adaptation qui viendraient uniquement des pouvoirs publics. 80% d’entre eux reconnaissent qu’ils devront modifier leur mode de vie, dont 25% « beaucoup », un niveau nettement plus élevé que dans le reste de l’Union européenne (72%), proche de celui des pays d’Europe du Sud et que l’on retrouve dans toutes les sphères de la population (de manière encore plus marquée en Occitanie, où ce chiffre atteint 89%). Les Français ont donc déjà largement intégré le rôle qu’ils auront à jouer personnellement pour faire face aux effets du climat.
Fait encourageant, 63% des Français se déclarent informés des mesures qu’ils peuvent prendre pour adapter leur logement et leur mode de vie au changement climatique (-8 points néanmoins par rapport à la moyenne de l’UE27).
L’étude complète établie par la Fondation Jean Jaurés avec l’aide de l’UE est à lire ici : https://www.jean-jaures.org/publication/impact-du-changement-climatique-il-est-urgent-de-sadapter/
A suivre également sur le sujet, en présentiel ou en visio la rencontre au sénat lundi 25 novembre, sur le sujet « adaptation » : https://www.actu-environnement.com/ae/agenda/manif/colloque-adaptation-au-changement-climatique-ardente-obligation-acteurs-territoires-26303.php4
Signature du mercosur
Le France va être à nouveau bouclée par les agriculteurs. Pourquoi ce lundi ? parce que se réunit le G20 les 18 et 19 novembre au Brésil.
Les agriculteurs sont de plus en plus nombreux a avoir compris que leur sort ne dépendait pas uniquement des mesures françaises , de plus en plus des mesures mondiales et bien sûr de l’Europe car ils ne peuvent s’en passer Aujourd’hui ils profitent d’un débat mondial ou du moins Europe/Amérique du sud pour faire entendre leurs voix. On change de format.
Nous savons tous que la France, en Europe rencontre l’opposition de l’Allemagne et de l’Espagne sur son refus du Mercosur, un accord discuté depuis 25 ans. C’est simple c’est en France que sont les filières lait, vin, viande qui se trouveraient désavantagées même si d’autres peuvent tirer leur épingle du jeu en termes de vente d’équipements
L’enjeu est complexe et souvent mal expliqué car il faut du temps. Comment s’y retrouver ? Barnier et Macron disent qu’ils n’en veulent pas et le réaffirment très clairement régulièrement, et les syndicats paysans disent qu’ils ne sont pas clairs.
En fait oui et non : Si l’Etat s’oppose, met son veto au traité, accord d’association mixte qui requiert l’unanimité, il ne passe pas .
Mais l’accord pourrait être scindé par la Commission qui détacherait l’accord commercial du reste de l’accord qui défend des compétences partagées, un spleeting (dont on n’a pas entendu parlé mais qui pourrait se présenter). Le veto ne serait plus à l’ordre du jour. La France pour s’ opposer devrait alors avoir une minorité de blocage de 35% qu’elle cherche auprès de l’Autriche et de la Pologne..
Tel qu’il est, il est également irrecevable par les écologistes. Le traité de la « viande contre des voitures » comme on le surnomme risque d’accentuer deux voies pro réchauffement : le brulage de l’Amazonie pour augmenter les surfaces d’élevage, et l’envoi des voitures thermiques interdites chez nous en 2035 vers l’Amérique du sud .
Plus grave encore, toutes les luttes européennes des années 80/90 contre les OGM, les hormones de croissance, certains pesticides… se verront bafouées.
Le collectif Stop-Mercosur dénonce d’ailleurs un accord « néocolonial et déséquilibré », qui devrait « aggraver les asymétries économiques et socio-environnementales existantes ».
Pour les autres revendications agricoles , des mesures ont été prises depuis la précédente mobilisation : fonds de 75 millions d’euros destiné à indemniser les éleveurs touchés par la fièvre catarrhale ovine et mise à disposition de vaccins pour les animaux, enveloppe de 120 millions d’euros alloués à l’arrachage des vignes, (en Occitanie 1/3 des vignes annoncées comme arrachables l’ont été), soutien à la trésorerie via des prêts à taux bonifié, abandon de la hausse de la taxe sur le gazole non routier, prise en compte des 25 meilleures années de revenus pour les retraites agricoles. Il reste fort à faire.
Montpellier
La question de réouverture des mines en France dans le cadre de la journée geosciences
Guillaume Pitron , auteur d’un livre à grand succès « la guerre des terres rares » journaliste et spécialiste géopolitique des métaux critiques, l’avait prédit. Une prise de conscience s’opèrerait au moment où il faudrait rouvrir des mines. Les consommateurs toucheraient alors de près ce qu’il coutait d’être modernes et connectés. Même les écologistes allaient devoir réfléchir au paradoxe de la fin du pétrole.
Une conférence qui s’inscrit dans l’année des Géosciences en Occitanie, a été organisée à l’auditorium de la Panacée, par l’OREME (l’Observatoire de Recherche Montpelliérain de l’Environnement) . Elle abordait cette question : « faut il rouvrir les mines en Occitanie ?» pour soutenir la transition énergétique ?
Les besoins en ressource minérales « critiques » augmentant avec l’essor des énergies renouvelables (éoliennes, panneaux solaires, batteries électriques….)
Pour l’instant ces terres rares se trouvent majoritairement en Chine : il faut diversifier l’approvisionnement d’où une multitude d’inventaires.
Il faut également pour assoir notre souveraineté appréhender un savoir faire qui lui aussi réside en Chine : assemblage, affinage, recyclage….. L’Occitanie avait 80% des mines françaises utiles mais pour des raisons sanitaires et économiques il a fallu les fermer. Elles laissent derrière elles un lourd passif environnemental et on craint face aux nouveaux épisodes climatiques extrêmes que les digues édifiées par exemple à Salsignes ne retiennent plus ZINC et arsenic comme il avait été prévu. Si E. Macron a dès 2023 engagé le financement via France 2030 d’un inventaire et de nouvelles recherches du BRGM . sa décision avait été précédée par l’initiative européenne du « critical raw material act ,CRMA) https://single-market-economy.ec.europa.eu/sectors/raw-materials/areas-specific-interest/critical-raw-materials/critical-raw-materials-act_en , un plan qui devait favoriser l’implantation de projets miniers et d’usines de raffinage sur le sol européen afin de réduire la dépendance. Il nous semble très important que ces questions soient dès aujourd’hui débattues dans l’enceinte des COP, même si comme le dit Guillaume Pitron « l’importance est de se débarrasser d’abord des fossiles et la tâche est immense », il est urgent de décider si nos choix sont ceux qui sont défendus et pour cela les scenarios mis à notre disposition par l’ADEME seront utiles
Il y a du lithium en Europe, en Hongrie, en Serbie, au Portugal, en France. Certes moins qu’en Australie, Chili ou Chine. Mais deux initiatives ont pour l’instant vu le jour en terme de mines : En Finlande et en France dans l’Allier à Echassière. Il faudra creuser plus profond dans cette mine dont on extrait déjà du kaolin. Dans l’Allier le débat public a eu lieu entre le 11 mars et le 31 juillet 2024 . IL a réuni 3 600 personnes, les discussions ont été houleuses, et de nombreuses questions restent ouvertes. Un dossier à suivre
MEDIAS : CA BOUGE
L’ESJ Paris reprise par Bolloré, Arnault et d’autres propriétaires de médias
A l’initiative de l’entrepreneur Vianney d’Alançon, l’Ecole supérieure de journalisme de Paris est rachetée par un consortium regroupant des milliardaires propriétaires de journaux ou de chaînes de télévision.Une école de journalisme aux mains de grands capitaines d’industrie est-elle de nature à former des journalistes véritablement indépendants ? Pour l’instant, l’Ecole supérieure de journalisme de Paris (ESJ Paris) se réjouit, de sa reprise par les entrepreneurs français les plus en vue. De la Financière Agache de Bernard Arnault (propriétaire du Parisien, des Echoset de Paris Match) à CMA Média (BFM-TV, La Provence) de Rodolphe Saadé, de la Compagnie de l’Odet de Vincent Bolloré (Canal+, Europe 1, Prisma, Le Journal du dimanche…) à Stanislas et Godefroy de Bentzmann (Devoteam, 189e fortune de France selon le magazine Challenges), du fonds d’investissement Koodenvoi de la famille Habert-Dassault au groupe Bayard Presse de la congrégation religieuse catholique des assomptionnistes… de nombreuses figures du capitalisme français se sont associées pour racheter le fonds de commerce de celle qu’un communiqué présente comme « la plus ancienne école de journalisme du monde » – fondé en 1899, l’établissement ne délivrait alors pas de formation en journalisme.
L’ESJ Paris n’a rien à voir avec l’ESJ Lille, qui a fêté son centenaire le 9 novembre. Elle ne figure pas au nombre des 14 écoles de journalisme (dont celle de Montpellier) reconnues par la profession.
Les radios libres menacées ?
Dans un communiqué, le Syndicat national des radios libres alerte sur « la mort des radios associatives » après l’annonce d’une réduction de 35 % du Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique (FSER). « une coupe drastique » de 10 millions d’euros qui représente presque moitié du budget des 750 radios associatives en France.
https://www.lokko.fr/2024/11/04/qui-veut-la-mort-des-radios-associatives/
L’annonce du gouvernement « représente une véritable menace pour des radios qui, avec peu de moyens, réussissent à offrir une richesse de programmes indubitable », écrit le collectif des radios locales. Il dénonce un choix qui met en péril « la mission de service public que remplissent ces radios de proximité ».
Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, a résumé ainsi l’enjeu : Suite à la « Grande conquête de 1981, les radios associatives contribuent à la pluralité de l’information, à la diversité culturelle. Les asphyxier financièrement reviendrait à affaiblir nos libertés. Dans un contexte de concentration des médias, leur défense est indispensable. »
L’audiovisuel public réfléchit à la création d’une holding.
Cela commencera par une sanctuarisation du financement qui a suivi la fin de la redevance et cela se poursuivra par une réflexion sur la gouvernance qui chapeauterait les quatre entités que sont France Télévisions, Radio France, France media monde et l’INA. Une holding qui favoriserait les coopérations nécessaires et permettrait des financements d’investissements technologiques lourds, d’investir dans le domaine du numérique, de l’IA face aux géants américains
DIVERGENCE FM « nous n’avons qu’une terre »
Retrouvez les podcasts.du mois https://divergence-fm.org/filterpodcast/nous-navons-quune-terre/ Désormais trois diffusions : par semaine : Vendredi 12h, Dimanche 18h, Mardi 8h30. Depuis la dernière lettre :
- https://divergence-fm.org/podcasts/cop-16/ fin de la COP 16, le fond de Cali, le process Montpellierain
- https://divergence-fm.org/podcasts/nous-avons-et-aurons-besoin-deau/ Les technologies par UV qui permettent d’assainir les eaux (eaux de ballast, REUT…)
- https://divergence-fm.org/podcasts/oreme-observatoire-de-recherche-montpellierain-de-lenvironnement/ faut il rouvrir les mines en OccItanie ?
A LIRE
« Coproduction entre savoirs autochtones et sciences ».
Faire face au changement global ed QUAE (Marie ROUE et Douglas NAKASHIMA unesco)
Les relations entre savoirs autochtones et sciences nous parviennent souvent à l’occasion d’un conflit entre labo et peuples : sevia/sucre, palu… Mais les détenteurs de savoirs locaux sont de véritables sentinelles des bouleversements climatiques qu’ils observent et auxquels ils s’efforcent de s’adapter depuis plusieurs décennies. Navigateurs du Pacifique, cultivateurs et éleveurs de l’Himalaya, pasteurs du Sahel.. livrent dans cet ouvrage leurs savoirs et analyses critiques. Nous avons des satellites, ils ont le savoir par leur chasse, pêche, déplacements de ce qui nous est revelé par l’image ou nos observations. Preuve en est du travail mené autour de l’analyse des glaces de la banquise.
Se mêlent dans cet ouvrage la coproduction de savoirs en partant de situations concrètes, la co construction de méthodes pour parvenir à une production éthique et décolonisée des savoirs, la mise à jour des divergences d’ordre épistémologique et ontologique. Passionnant.
« L’individu écologique : Naissance d’une civilisation» de Jean Viard ed l’Aube
Un livre qui revient sur les deux ruptures anthropologiques majeures , selon l’auteur, que nous vivons actuellement « ce ne sont plus d’abord les sociétés politiques qui font l’Histoire, mais, les dynamiques complexes de la nature que nous avons déchainées(….) Hier nous étions d’accord sur l’idée de progrès, pas sur ,la répartition de ses fruits. Aujourd’hui on assiste à un affrontement entre un populisme qui reste sur les fondamentaux de la révolution industrielle du 19° siècle et un nouveau chemin autour de l’individu et de l’écologie.
UN livre qui ne laisse pas indifférent
Jean Viard, né à Metz, Vit à la Tour-d’Aigues, est un sociologue, direceteur de rechercjhes au CNRS- CEVIPOF éditeur et homme politique français, également homme médiatique. Il a notamment travaillé sur l’espace et les « temps sociaux », la mobilité et le politique. C’est aussi un prospectiviste.
AGENDA
- 11 au 21 cop 29 sur le climat
- 13 nov , horizon hydrogène
- 14 nov. Paris forum national des ENR et de la biodiversité
- 19 nov Paris salon des maires
- 19 nov salon de l’economie de la mer
- 25 nov, GRUISSAN forum régional de l’economie circulaire
- 25 nov SENAT , l’adaptation à l’initiative du COMITE 21
- 20nov rafraichir villles et villages (poitiers)
- 26/27 nov POLLUTEC Paris
- 28 nov Montpellier : la planète face au risque geopolitique MBS
- 28 nov Champ sur Marne : À l’occasion de la sortie du quatrième numéro de la revue Transitions « Au pied du mur – Imaginer les futurs socio-écologiques », l’École nationale des ponts et chaussées organise une journée scientifique qui interroge les futurs socio-écologiques face aux dérèglements climatiques, dans une perspective d’atténuation et d’adaptation.
- 3 dec 10° assises nationales sur les energies marines Paris
- 10dec Montpellier : recherches et gestion biodiversité
- 11/12 dec ENERGAIA, rv international à Montpellier ENR
-13/ 14 dec Montpellier Festval du film afrocolombien TR Biodiversité - 16 dec : Paris, premier carrefour de l’agricvoltaisme