Guerre en Ukraine : ce qu’il faut retenir de la rencontre Trump-Macron (in CHALLENGES)

Trois ans, jour pour jour, après le début de l’invasion en Ukraine, Donald Trump et Emmanuel Macron se rencontraient à Washington. Voici ce qu’il faut retenir de leur conférence de presse.

Alors que Donald Trump semble poursuivre son cavalier seul dans le dossier ukrainien, se montrant dangereusement conciliant à l’égard de Vladimir Poutine, tout en mettant Volodymyr Zelensky à l’écart, la conférence de presse entre le président américain et le président français était attendue, ce lundi. À la Maison-Blanche, le président de la République française a tenté de faire entendre à son homologue la position des Européens, qui réaffirment l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

Le risque d’une « troisième guerre mondiale »

« Nous travaillons sur la nécessité de mettre fin à la guerre », a commencé Donald Trump. « Ça ne se serait jamais passé si j’étais président à l’époque », a-t-il assuré. « Nous sommes là pour restaurer la paix », a-t-il ajouté, évoquant ses discussions avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. « Ils veulent mettre fin à la guerre. Notre objectif est d’arriver à un cessez-le-feu le plus vite possible et à la fin de la guerre de manière permanente », a-t-il expliqué. Selon lui, le risque d’une « troisième guerre mondiale » existe si ces négociations n’aboutissent pas.

Un accord sur les minerais ukrainiens « très proche » selon Trump

Donald Trump a rappelé les « 300 milliards de dollars » d’aides des États-Unis à l’Ukraine, accusant l’UE d’avoir effectué surtout des « prêts » à Kiev. En guise de compensation à ces aides, le président américain est revenu sur la nécessité, à ses yeux, de parvenir à un accord sur les minerais ukrainiens. Il a affirmé que cet accord avec l’Ukraine était « très proche ».

Des « avancées substantielles » selon Macron

Emmanuel Macron a fait état « d’avancées substantielles » lors de ses échanges avec Donald Trump. « Nos échanges ont été extrêmement fructueux, je suis convaincu qu’il y a un chemin », a-t-il indiqué, appelant à un « deal rapide, mais pas un accord fragile ».

Emmanuel Macron a rappelé à son homologue américain que « la paix ne peut pas signifier la capitulation de l’Ukraine, ne peut pas être un cessez-le-feu sans garantie », mais « doit prévoir les conditions d’une souveraineté » pour laquelle Kiev doit mener la négociation.

L’envoi de troupes européennes « pacifiques » est envisagé

Le président de la République a tenu à rappeler « l’engagement » de l’Europe pour « faire davantage » pour sa « sécurité » et sa « défense », ce « fardeau » que portent les États-Unis « depuis plusieurs années »« Il n’y a pas de cessez-le-feu sans garantie de sécurité », a-t-il précisé.

L’une de ces garanties pourrait être l’envoi de troupes européennes pour vérifier que « la paix est bien respectée », a déclaré le président. Des forces « totalement pacifiques » qui nécessiteront cependant le « soutien américain », selon lui.

« Les Européens doivent faire davantage pour la sécurité de l’Europe », a concédé Emmanuel Macron, en référence à la volonté de Donald Trump que les membres de l’Otan augmentent leur budget de Défense.

Zelensky invité à la Maison-Blanche

Emmanuel Macron a rappelé que l’Ukraine « doit être impliquée » dans les pourparlers, alors que Donald Trump a amorcé des discussions avec Poutine sans Zelensky. Ce dernier pourrait venir à la Maison-Blanche « cette semaine ou la suivante », a déclaré le président américain.

Alors que les Européens ont fait valoir leur attachement à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, Donald Trump a affirmé, lors de discussions préalables à la conférence de presse, qu’il n’était pas garanti que Kiev conserve ses territoires. « Nous verrons », a-t-il dit. S’il espère une résolution rapide du conflit, Donald Trump a affirmé qu’une rencontre le 9 mai à Moscou avec Vladimir Poutine serait « peut-être un peu trop tôt ».

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