in EXPRESSO: Pour qui les terres rares de l’Ukraine?
Après des semaines de tergiversations (et de coups de pression américains), Washington et Kiev ont finalisé les termes d’un accord sur l’exploitation des minerais stratégiques ukrainiens.
L’occasion pour Donald Trump de se targuer, une fois encore, d’être un « deal-maker » hors pair. Pour Kiev, l’accord dessine les contours d’un possible soutien des États-Unis dans le cadre d’une négociation d’une paix durable avec la Russie.
L’accord, qui doit être signé vendredi par les deux présidents lors d’un passage éclair de Volodymyr Zelensky à la Maison blanche, permettrait de verser au moins une partie des revenus liés à l’exploitation des gisements dans un « fonds d’investissement pour la reconstruction » du pays après la guerre.
Mais derrière les tonitruantes déclarations américaines, une réalité toute différente se dessine, analyse Jasper Stein : les réserves du pays, estimées à 14 800 milliards de dollars, restent pour la plupart inexploitées, en grande partie car l’accès aux minerais est rendu impossible par l’invasion russe.
Selon le journal britannique The Independent, plus de 50 % des ressources minérales de l’Ukraine seraient situées sur des territoires occupés par la Russie, dans l’est et le sud-est du pays.
Et l’accord ne dit rien de la manière dont les américains vont pouvoir exploiter ces nouvelles ressources.
Donald Trump s’apprête-t-il à signer… un mauvais deal ?
Théo Bourgery Gonse et Laurent Geslin
Journalistes, Euractiv France