Euractiv: l’Italie s’intéresse à nouveau au nucléaire
L’Italie avait choisi de sortir du nucléaire civil à la fin des années 1980, mais l’augmentation des prix de l’énergie semble avoir convaincu les autorités de Rome de lancer la construction de nouvelles centrales.
En 2011, lors d’un référendum, 94 % des Italiens s’étaient prononcés contre une reprise du nucléaire, après l’incident de Fukushima.
Mais les temps ont changé et les ménages italiens paient leur électricité 25 % plus cher qu’en Allemagne, 40 % plus cher qu’en France et 48 % plus cher qu’en Espagne.
De quoi alimenter la grogne populaire.
La Première ministre Giorgia Meloni semble donc décidée à fixer au plus vite un cadre législatif visant à permettre l’installation dans la péninsule de réacteurs de troisième et quatrième génération. L’objectif affiché par les autorités de Rome est d’accroître la sécurité énergétique, de réduire les coûts de l’énergie et de contribuer à décarbonation de l’économie.
Mais à quelle échéance ? Le plan national intégré de l’Italie pour l’énergie et le climat prévoit que l’énergie nucléaire puisse fournir entre 11 % et 22 % de l’électricité du pays d’ici 2050.
Encore faudra-t-il pour ce faire relancer toute une filière. Le scénario le plus probable est pour l’instant la création d’une nouvelle société publique dans laquelle participeraient le géant de l’énergie italien Enel, ainsi que les entreprises Ansaldo Nucleare et Leonardo.