TRUMP et les sciences de la durabilité

Alors que le président Trump mène depuis un mois des attaques massives contre la science, coupant dans les budgets et licenciant à tour de bras, une journée de mobilisation est organisée le 7 mars pour « soutenir la science ». « L’objectif est clair : défendre les sciences et les humanités, la liberté académique et l’université comme piliers d’une société démocratique », annoncent les organisateurs. 

Le 47président des Etats-Unis, un climatosceptique qui met régulièrement en doute la réalité et la gravité du réchauffement, a multiplié les fronts contre la science du climat et de l’environnement, Comme on peut le lire sur le site de Novethic, on assiste  à une censure d’informations sur l’état de l’environnement, menaces sur des agences reconnues au niveau mondial… Après avoir dénoncé l’accord de Paris, l’administration de Donald Trump entend bien entraver le travail des climatologues. Et pas seulement américains.

Objectif  principal: empêcher le GIEC de publier son septième rapport d’évaluation.

Les membres du GIEC réunis le week end dernier en Chine à Hangzou se demandent comment ils vont pouvoir travailler sans les données américaines Pour y parvenir cela a commencé par la suppression d’au moins 8 000 pages web des sites fédéraux  mentionnant des sujets désormais interdits, touchant au changement climatique, à l’environnement, à la biodiversité, aux études de genre. Donald Trump a également annulé le financement fédéral américain destiné aux projets internationaux de lutte contre le changement climatique, qui s’élevait à quelques 11 milliards de dollars en 2024, soit environ 10% du financement public mondial annuel. Un coup dur qui risque de retarder les efforts visant à accroître la résilience des pays les plus touchés. Puis Haro sur le programme de la NASA, destiné à la surveillance de la Terre.  la Nasa a dû rompre les contrats qui la liait aux scientifiques et aux techniciens devant constituer l’unité de support technique (UST) du groupe III du Giec. Cette équipe d’une quinzaine de personnes a pour mission de fournir un soutien scientifique, opérationnel et de communication aux deux co-présidentes.

Il y a quelques jours, l’exécutif a interdit aux climatologues américains, travaillant dans des laboratoires ou des institutions fédérales, de communiquer avec leurs collègues de l’étranger. Plus question non plus de publier des articles dans les revues à comité de lecture ni de partager des données, dont certaines ont d’ailleurs disparu des sites internet officiels.La brutalité et la rapidité des attaques de l’administration Trump contre les principes d’une science ouverte et collaborative sont inédites dans une démocratie occidentale. Une guerre idéologique est en cours et a des conséquences encore incalculables. `

Autre cible l’aide aux pays pauvres : 

De nombreux financements ont été sabrés, notamment les fonds de l’USAID, une agence de développement qui représente 42% de l’aide humanitaire dans le monde. L’ONG française Action contre la Faim a annoncé vendredi 28 février devoir fermer 50 projets dans 20 pays à la suite de la décision de l’administration américaine. De son côté, l’Unicef estime que des millions d’enfants sont déjà affectés, notamment à Haïti. 

un webinaire a réuni sur le sujet Mercredi 7 février trois chercheuses: Valerie Masson Delmotte ancienne présidente du GIEC,chercheuse au CEA, Amy Dahan historienne des sciences CNRS, Céline Guivarch économiste CIRED. A retrouver sur AJE.fr

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