Avant NICE, avant UNOC 25
La volonté qui a déterminé la décision d’organiser à Nice l’UNOC3 se poursuit . Comme le dit Remi Parmentier; président de Varga Group qui organise le mouvement des propositions de la société civile (lets be nice) vers les gouvernants « il faut continuer à réfléchir au delà des sentiers battus. » La haute mer au delà des 200 000 nautiques représente 45% de l’océan. Son principe de protection adopté en 2023 enregistre les ratifications . IL en faudrait 60 pour entrer en vigueur. Cela se passera t il à Nice?
En attendant le renforcement de l’ODD 14 par une déclaration de Nice attendue qui déterminerait de nouveaux indicateurs, se poursuit avant 2030. Certains souhaitent voir après le principe de précaution, s’établir le principe de protection . IL deviendrait la norme pour l’océan et toute activité devrait prouver qu’elle ne porte pas atteinte au milieu . Cette idée se déclinait déjà en 2010 à Nagoya, se renforça en 2022 à Lisbonne et s’énonça en 2023 : pourquoi parler de 30% de mise en protection quand on devrait protéger 100% et justifier en renversement de la preuve que l’on peut par exemple utiliser 30% (chiffre adopté à Cali)?
Autre objectif important: la protection de l’Océan Austral, là où tous les versants océaniques se rencontrent et puis bien sûr la Méditerranée, Hotspot menacé, avec ses deux versants qui pourraient devenir une mer régionale européenne gérée de façon exemplaire
- Position ferme contre l’extraction en zone profonde . Le nombre de pays opposés ne cesse de grandir mais la position ambiguë de l’AIFM qui risque d’apparaitre après UNOCà la prochaine réunion de Juillet avec le contournement possible des avis risque de faire voler en éclat le moratoire: RESTER attentif.
- Renforcer le multilatéralisme qui se délite. La société civile peut tenter de lutter contre la fragmentation de la gouvernance mondiale
- pêche: Contre le chalutage , plaidoyer de l’ONG BLOOM : IL ne peut être accepté en l’état actuel des gouvernances mondiales.L’ONG en rend responsable le Président MACRON , le dossier est plus complexe même si le plaidoyer est justifié . Certes les outils doivent être, mis en cause mais surtout les pratiques ( ex pêche hors quotas, pêche hors zones aux stocks fragiles, pêche de poisson pour nourrir les poissons, pêche des pibales ou civelles à interdire…..) Un travail à mener en tentant de lutter contre la fragmentation de la gouvernance mondiale.
- Surveillance, il faut des moyens. Surveillance des AMP, surveillance du patrimoine commun lors des extractions, surveillance de la pêche illégale, surveillance des dégazages, surveillance des mouvements, des pavillons, de l’état des navires
- AMP: la position adoptée à Cali 30×30 est elle la bonne?
- Applications fermes du droit déjà adopté: carburants, réduction de CO2….et toutes les avancées de la plateforme océan climat adoptée à la COP 21: protéger l’océan pour protéger le climat.
Tenir compte des nombreuses réunions qui ont eu lieu ou auront lieu pré Nice. Certes SOS Océan à Paris mais tenir compte aussi des positions dégagées par Climate Chance, par le colloque des académies de marine européennes, par le colloque sur les enjeux de protection de la Méditerranée, par la prospective Plan Bleu…Il faudra de la souplesse pour permettre l’innovation, être plus attentifs encore aux avis de la communauté scientifique, .
Le 7 juin nous serons au sommet des villes (senties adopté en 2020) qui devrait rassembler 500 maires et gouverneurs sur la question de l’adaptation.
Dominique Martin ferrari